Psychotic Umami
janvier 30th, 2020Zeiss concourse
janvier 30th, 2020J’ai décidé de m’amuser dans mon bac à sable de la réalité en participant au concours Zeiss, tiens.
Bac à sable, n’est-ce pas?
Le sujet est “seeing beyond: discoveries” ou “voir au-delà: découvertes”.
Evidemment, je retourne la politesse à ce thème difficile et je gage qu’aucun des pontes du jury ne parviendra à aller au delà de mes clichés photographiques, pourtant bien aidé en cela par les titres et les descriptions, afin d’essayer d’apercevoir ce qui se cache dans cette série intitulée Psychotic Umami, fabriquée en piochant dans celle (Naked pictures of a disintegrated world) qui a fait l’objet de mes deux précédentes expositions.
Une découverte toute personnelle, rangée taguée dans la catégorie “conceptual”.
Sait-on jamais!
L’avantage du bac à sable c’est qu’il est modelable à loisir.
PS: c’est vrai que question titres, les photographes sont archi nuls 🙂
Sublime crasse
janvier 30th, 2020Une chaîne de télévision française appartenant à un milliardaire a interrogé l’écrivain matzneff en fuite après la parution d’un livre écrit par l’une de ses victimes de viol. Précision: matzneff aime surtout la pénétration anale semblerait-il d’après ses propres (lol) écrits autobiographiques.
Une phrase est intéressante:
“À l’évocation de Vanessa Springora, qui l’accuse dans son livre Le Consentement d’avoir exercé une forme d’emprise sur elle et d’avoir entretenu une relation pédophile avec quand elle était adolescente, son regard change. “Je ne dirai jamais rien contre elle car c’est une personne lumineuse. Je n’ai pas envie de lire son livre, car je garde de merveilleux souvenirs.””
Pour comprendre toute la portée de cette phrase, il faut l’aide d’un artiste, d’un qui voit au delà de l’insipide réalité et de la routine du quotidien.
C’est très simple: deux livres et/ou deux films. “Du” Stephen King.
The shining suivi du récemment mis à l’écran (2019) et ex-cel-lent Doctor Sleep (la version “director’s cut” terrible de 3 heures est bien sûr dispo en streaming pour les anglophones).
Vanessa Springora est bel et bien “lumineuse” à 14 ans, comme la petite Violette, comme Abra, comme Doc (Danny) bien sûr, comme tous les enfants, chacun avec leurs particularités.
Cette brillance étincelante est inacceptable pour ceux qui, peut-être, en ont été privé ou dont on a déjà détruit l’envie d’être au monde. Alors ils deviennent prédateur et perpétuent (en tuant à perpétuité) leur triste inhumanité en sacrifiant la seule chose qui brille vraiment sur terre.
C’est par ailleurs également cela que dénonce Alice Miller avec force et justesse.
Cette luminosité, c’est la force de vie, l’énergie du Bien, dont se repaissent ceux qui en sont dépourvus.
Il faut voir (ou lire) Doctor Sleep.
Full vid sur les pedonculés
janvier 9th, 2020Et oui, en regardant une vidéo mise en scène comme il faut, on se rend à l’évidence qu’un texte est autrement difficile pour exprimer un second degré (de compréhension).
Alors tant pis pour ceux qui n’y comprennent rien (aux textes) et tant mieux pour ceux qui aiment les vidéos!
Ci-dessous une vidéo pour les petits fous à la crème (moi, j’aurais dit “à la traîne” tellement y’en a… mais bon, je suis égocentrique en ce moment 😉 ) réalisée par le chafouin Samuel Mergui (son site pas très jojo, comparé à la qualité des vidéos: http://www.samuelmergui-psychologueparis.fr/ ) avec la participation de la non moins chafouine Inès Gauthier (avec un site pas très jojo non plus, ce qui ne lui rend pas hommage^^: http://soi-couple-famille.fr/psy/ ).
Y’a de la mise en scène, des textes, du jeu et surtout un partage de connaissances pédagogique intéressant.
Cela permet à tous ceux qui s’interrogent sur notre humanité, à l’aune de certaines affaires de pédophilie comme celle de matzneff, d’y voir bien plus clair pour pas un rond ou presque 🙂
Tiens, j’ai vu que Taddeï avait fait une émission avec ce vieux taré le 3 décembre 2019, ce qui permet d’avoir une vision de cet homme toute fraîche! D’ailleurs il est un peu mort de rire tout le temps que le vieux débris raconte ses salades.
Donc, la pédophilie, l’inceste, les traitements, etc, c’est sur Psychorama, là où quand on y met un doigt, c’est dans l’engrenage (arf :/ ).
[sz-video url=”https://www.youtube.com/watch?v=kIbHpOHC8QE”]
2020
janvier 5th, 2020Rien n’est vain.
https://stopauxviolences.blogspot.com/2020/01/affaire-matzneff-pour-mieux-lutter.html
Et une petite vidéo spéciale dédicace à brigitte, notre pédophile femme française nationale (avec déni national et immunité qui vont bien)!
[sz-video url=”https://www.youtube.com/watch?v=xTTP4mFKEPA”]
Balance
janvier 3rd, 2020L’excrément de l’humanité
janvier 1st, 2020Un article fort bien documenté où l’on s’aperçoit que la sape de l’humanité commence par celle de ses plus jeunes éléments.
Les dégâts cérébraux physiques sont pourtant documentés (article de Salmona, concis et définitif, excellent https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Articles-Dr-MSalmona/201508-reconnaissance-des-consequences-psychotraumatiques-sur-les-enfants-victimes.pdf )
Les pourris sont partout:
https://lesobservateurs.ch/2013/11/15/la-rts-celebre-le-pedophile-matzneff/
L’inceste
décembre 28th, 2019Moi, j’ai vécu dans une famille incestuelle, si je commence par le moins.
J’aimerais bien que cela serve à quelque chose, mais la condition humaine est telle que seul le déni peut éventuellement en sortir.
Il n’y a qu’à voir le couple trogneux macron et ce qu’il suscite pour s’en faire une idée.
A-t-on imaginé ce qu’un personnage (ô combien important… “lol”) mâle ayant “violé” -faisons court- une jeune fille de 15 ans alors qu’il en avait 39, devenu premier magistrat d’une puissance nucléaire, susciterait aujourd’hui?
Ah, mais là, c’est une “femme” et surtout qu’une “femme de”… Comme si l’emprise n’était que vilénie masculine…
(Le titre fait référence au livre de Marie Cardinal “Les mots pour le dire”, pour les incultes – merci à Agnès en passant)
Inceste : la contagion épidémique du silence
https://aivi.org/vous-informer/consequences-de-linceste/le-deni-l-amnesie.html
https://www.cairn.info/revue-dialogue-2015-3-page-109.htm
[sz-video url=”https://www.youtube.com/watch?v=MBXO11vBrHE”]
[sz-video url=”https://www.youtube.com/watch?v=Fe5tS-RDzBE”]
No mercy
décembre 16th, 2019On dit que c’est pour célébrer le retour des jours plus longs…
Et mon cul c’est du poulet.
C’est juste pour croire qu’on n’a pas peur du noir, c’est tout.
Les très méchants monstres n’aiment ni les lumières, ni le bruit. C’est pour cela qu’ils agissent le jour et en silence.
Remballez vos timbales et vos lampions!
A ces fins on proposera donc, au salon, le visionnage d’un peu plus de cinq heures de l’excellent film de Lars von Trier, “Nymphomaniac” dont la maison offre le volume 1 en ligne (merci à provokr). Sans dévoiler rien, il s’agit d’une analyse ratée, parce que l’analyste n’en est pas un -disons qu’il est omissif et que c’est très grave, la sanction est définitive.
Faire tourner en boucle, donc, sur un écran de taille normale mais avec une bonne sonorisation, c’est essentiel.
Dans la salle commune ou la salle à manger, on projettera “Festen” de Vinterberg à l’aide d’un dispositif inséré dans un très grand miroir. Pas besoin nécessairement de son mais les sous-titres sont obligatoires pour ceux qui ne savent pas lire.
C’est le contraire ou la vache?
Voilà qui devrait ravir tous les convives et virer les vifs cons.
Lyon crisis
décembre 10th, 2019Alors, j’ai entendu qu’un enfant autiste de maternelle était un fieffé cadreur photographique (et je le comprends), que le service civique c’était une arnaque mais qu’on pouvait s’amuser quand même, et puis même s’il n’y avait pas vraiment de quoi fumer, j’ai fait des photos de l’exposition “USA Crisis” de Romuald et PJ dans son contexte à l’Atelier Royal à Lyon. Et c’était bien.
https://www.facebook.com/RomualdEtPJ/photos/a.194086164543442/492943581324364/
Je ne sais pas si j’ai encore un an.
De la vulnérabilité.
décembre 5th, 2019HCT
décembre 2nd, 2019
Mon analyste aime et se tient au cadre et je m’y soumets volontiers.
C’est indispensable. Il y a déjà longtemps j’ai essayé de jouer, même si c’était bien malgré moi (… ), avec le cadre: ça ne sert à pas grand chose sauf à expérimenter l’inutilité. C’est pourtant nécessaire.
Il y avait une connaissance qui avait une association appelée “hors-cadre”, il y a les rinceaux végétaux de l’Ara Pacis d’Auguste, à Rome, qui sortent du cadre…
Il y a toutes ces choses (voyez l’interprétation de Gilles Sauron pour l’Ara Pacis, hein) qui se veulent sortir du cadre quand elles y ont été bien tassées pendant longtemps.
Qu’en est-il lorsque c’est exactement l’inverse? lorsque de cadre il n’a jamais existé au point que la définition, le mot même n’existe pas?
Voilà qui me différencie totalement et définitivement de tous les autres que vous êtes.
Quelle langueur d’avoir été abusé par tant d’individus sans jamais m’être aperçu qu’ils n’étaient que poupées vides, tout au plus fardées de pacotille pour tâcher de réussir leurs vils tours.
Quel dommage que d’intelligence, même aiguisée, affûtée, ce ne soit qu’ersatz. Quel dommage que toute cette science ne vous ait servi à rien!
Mais c’est ainsi.
C’est ainsi que l’on réussit, que l’on engrange de l’argent, une progéniture, une vie sociale dont on peut se targuer, bonne ou mauvaise, des mœurs délicates -ha ha.
Je ne suis rien de comparable à vous tous. Rien. Je renie la famille, je n’ai pas d’argent, aucun rôle sinon le mien, inexistant futile et complet.
Je n’ai pas vos convictions, vos rites, vos coutumes, vos amours défaussés, vos petites tentatives pour exister, jouer et finalement croire à vos propres chimères.
Je n’ai que l’instant terrible.
Vous qui êtes le monde, vous n’écrivez rien, vous ne savourez rien, vous n’êtes rien. Vous n’êtes même pas le vide qui vous sauverait.
Vous n’êtes pas; vous n’êtes même pas un décor.
Le cadre ne sert que son propre dessein.
Kaléidoscope
novembre 29th, 2019Empaler, c’est d’abord en commençant par le cul, hein, manu.
novembre 18th, 2019[sz-video url=”https://www.youtube.com/watch?v=KKOESy_yq3w”]
Fascination X
novembre 16th, 2019C’est un papier d’emballage, quelques feuilles d’un Libé d’octobre 2019.
Il n’y a pas de hasard.
Il emballait mes deux nouveaux objectifs ou plutôt mes convertisseurs. Le 35 mm est l’excellence même, discret, équilibré, quand on sait shooter, il laisse à l’artiste pleine liberté.
Mais bon. Si jamais on trouvait quelque modèle, le 50 mm s’impose. Et le 28 mm, là, c’est charnel.
Du coup, hop, la panoplie complète et totale du X100, l’original et son capteur sans égal (même si ce n’est qu’un 12 comparé au 20 des suivants).
M’enfin, seuls les artistes peuvent comprendre cela; l’opinion, la distance, la focale. Une pointe de tech.
Nombre de photographes ne sont que des esclaves du matériel, et en plus, ils vont nous bassiner avec leurs réglages à chaque cliché. Quel cliché du pauvre d’esprit! Quelle vanité!
L’art ne réside pas dans le média ni dans le matériel. Dois-je préciser?
On lira avec attention quelques liens:
http://lemagazine.jeudepaume.org/2019/10/art-hujar-solomon-godeau/
(il y a plusieurs liens intéressants en bas de l’article, d’ailleurs)
Les chanceux qui habitent le grand creux de Paris pourront faire un tour dans cette exposition (jusqu’au 19 janvier 2020) et se rendre compte de leur inanité.
;P
Toute communication est totale illusion
novembre 14th, 2019Triptyque augmenté (2019)
novembre 12th, 2019Le fameux triptyque de Bacon est privé de crucifixion. Qu’est-ce donc que je crucifie ici?
Krishnamurti me guide aimablement, bien que mort, en ce moment. Il est d’une grande aide à s’approcher de lui.
Il dit: la véritable paix est créatrice, donc destructrice.
Ci-dessous le texte initial devant accompagner cet article.
Voici donc l’expression de ma vulnérabilité, à la fois réponse à “L’origine de la guerre” d’Orlan, à “L’origine du monde” de Courbet et à tous leurs avatars -dont les miens font partie, évidemment.
[si je réponds à ma propre réponse, ça finit quand?]
Un des éléments du triptyque est donc intitulé “L’origine de la paix”, dans une sorte de sépia qui n’en est évidemment pas un.
L’élément fait de “off color material” est celui en violacé qui veut rappeler les procédés bizarroïdes de tirage argentique. Il est intitulé “No breed vanity”.
Ces deux clichés sont à la fois un hommage à Mapplethorpe, qui reprend ses amours picturaux, mais également une tentative spontanée d’exprimer mon propre ressenti (je n’avais pas connaissance de l’existence de Mapplethorpe il y a encore peu et ce n’est pas lui qui m’a montré la beauté des fleurs et des corps, des sexes).
Mapplethorpe n’est donc pas mon inspirateur (aspirateur?) mais un être photographe que je considère comme une sorte d’alter ego dans l’art.
C’est peut-être fort présomptueux (je sens bien les esprits chagrins qui pensent toutes ces bêtises), mais pour le coup, ses photos me sont proches dans ce qu’elles insinuent.
Il n’y a rien d’autre qu’une communauté de vision artistique, un quelque chose en soi commun, une sensibilité. Bien sûr, la provocation, aussi, mais qui vient seulement ensuite.
Je me fous de la cote de l’art et du marché, et j’adhère à ce que Romuald et PJ tournent en une simple question: “marché de l’art ou art du marché?”
Je pensais auto-censurer la vision directe de l’image en la cachant derrière un lien évocateur et de mise en garde. Finalement, non.
Il n’y a là qu’art et rien n’est répréhensible, pas plus du point de vue du droit que du point de vue médical (!).
Quand bien même la morale de certains serait choquée, qu’importe.
L’acte artistique permet la folie et la sublime et il est évident qu’à la manière d’Orlan, travailler son propre corps épargne de la souffrance de celui des autres.
De l’énergie gagnée.
La performance a duré le temps de la prise de vue, peu avant la clôture de l’exposition Arts Poncin 2019 donnée pour 19 heures.
Alors que déjà nombre d’artistes remballaient leurs œuvres, certains ayant eu la chance d’en vendre participant ainsi à la vie de l’association qui a permis l’exposition, j’ai substitué deux œuvres à deux autres afin de compléter le triptyque tout en l’augmentant d’une quatrième œuvre.
J’aime bien le terme d’ “augmenter”, il fait écho à ce qu’on appelle aujourd’hui l’humain augmenté, dans toute la bêtise du terme.
Nous ne sommes plus ni des hommes ni des femmes, mais des objets, des variables d’ajustement, des ressources.
Je dis non.
L’aspect symbolique est éradiqué des discours tout autant que l’aspect anatomique, physiologique, sans parler même de l’aspect psychologique.
Je dis non.
Valentine
novembre 10th, 2019“La photographie ne commence-t-elle pas, là où la parole est arrêtée ?” Valentine Monnier.
Naked pictures of a disintegrated world. /EoF (presque)
novembre 9th, 2019Ce travail montre la difficulté d’alignement entre soi et le monde.
Que ce soit une critique du puritanisme ambient tout autant qu’une dénonciation de la maltraitance infantile menant au désordre social organisé que nous connaissons, cette série montre et ne montre pas les tabous infligés aux être humains.
C’est une soulographie d’âme et de temps.
L’art doit porter à la réflexion et à la discussion, à la disputation.
“On n’est jamais mieux servi que par soi-même.”
[En recherchant cette expression, je suis tombé sur un bon blog (ça arrive tous les 200 ans), voyez ici, ce n’est pas l’article en question d’ailleurs antithétique de mon propos mais un autre plus croustillant dans lequel j’ai reconnu bien des gens de mon “avant”, des relous occasionnels ou constants: https://bonpote.com/index.php/2019/08/25/la-loi-de-poe/ ]
Alors le finissage de Arts Poncin 2019. J’avais prévu une surprise façon Banksy, mais bon, je ne me mouillais pas trop, j’attendais qu’on m’en parle, et vu que personne ne m’en a rien dit, ça m’a évité de vendre mais surtout de vendre à demi tarif. Tant pis pour vous 🙂
La surprise aura donc été une performance rapide et quasiment inaperçue, mais dont la photographie sera à jamais une preuve qu’elle a bien existé (pour le fichier RAW, préparez vos arguments).
Ça va venir dans un prochain article pendant que les cons célèbreront la guerre (sa fin, son début, son milieu, sa constance…), tiens.
Ensuite je ferai mon catalogue de cette série, puis je m’attaquerai doucement à une autre, si l’intérêt que je porte à mon homonyme Francis Bacon m’en laisse le loisir.
Irina
novembre 4th, 2019Irina Ionesco déclare à propos de son travail de photographe :
“La photographie est pour moi un élément essentiellement poétique, je l’envisage comme une écriture théâtrale, où je fixe dans un déroulement obsessionnel et incessant tous mes fantasmes. Chaque séance, mise en scène, est conçue comme une séquence théâtrale, intègre la femme dans un univers de rêve, où elle-même est mythique, multiple, inventée, et revêt tour à tour les facettes des mille miroirs dans lesquels l’artiste se plonge. Je ne conçois l’érotisme qu’à travers une dimension métaphysique. J’aime l’excès, l’onirisme, l’insolite. Aussi, je fais mienne cette phrase de Baudelaire : “Dans l’art, il n’y a que le bizarre qui soit beau”.
https://irina-ionesco.com/biographie/
Je viens de voir “my little princess” de Eva Ionesco, la fille d’Irina, qui raconte une partie de sa vie, la vie de la fille de la célèbre photographe.
Gratuitement, il va sans dire puisqu’Internet permet un accès quasi total à ce que les simplets du système appellent la “culture” (en fait l’art). Bon, la plupart des gens n’utilisent le réseau que pour s’envoyer des messages dans un style papier hygiénique, m’enfin, ça, je n’y peux rien.
Je reste dubitatif face à l’écrit d’Irina (également dispo sur le web) et au film de sa fille.
Il est évident qu’Irina a développé un talent artistique certain, mais il semblerait que ce soit aux dépends de sa fille, pour compenser ce qu’elle-même avait subi étant plus jeune.
C’est terrible.
L’époque l’a permis.
Eva dit de sa mère qu’elle est le fruit d’un inceste.
Il semblerait que l’écriture soit plus à même d’être tolérée que l’image. L’image fait peur. Elle semble la réalité alors qu’elle n’est, tout autant que la peinture, qu’un pâle reflet d’une symbolique et d’un indicible.
Mais l’image est d’un accès instantané, inévitable.
Je n’excuse pas, ce faisant, l’attitude d’Irina, mais je la comprends. Elle a pu, à sa façon, blessante pour sa fille, soit, mais à sa façon, créer à partir de traumas.
Évidemment, combattre ou sublimer un trauma en en créant un autre, qui plus est sur une personne fragile et vulnérable, en profitant de son état, n’est pas souhaitable.
Mais comme le disait Paul Claudel, la résilience (resiliency qu’il ne parvenait pas à traduire) a surtout été un trait des Américains.
“En 1936, le Français Paul Claudel, alors ambassadeur à Washington, pouvait écrire à propos de la crise financière de 1929 : « Il y a dans le tempérament américain une qualité que l’on traduit là-bas par le mot resiliency, pour lequel je ne trouve pas en français de correspondant exact, car il unit les idées d’élasticité, de ressort, de ressource et de bonne humeur. […] Et si quelques financiers se jetaient par la fenêtre, je ne puis m’empêcher de croire que c’était dans l’espérance fallacieuse de rebondir » (Claudel, 1965, p. 1205).”
https://journals.openedition.org/sociologies/6633 ( La résilience comme attitude face au malheur : succès et usages des ouvrages de Boris Cyrulnik, Nicolas Marquis)
Voir également – comme il n’y a pas de hasard! –
Sublimation et résilience : Paul et Camille Claudel
Silke Schauder
Dans Bulletin de psychologie 2010/6 (Numéro 510), pages 445 à 448
https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=BUPSY_510_0445
La seule chose qui vaille la peine dans toute l’humanité, ce sont les enfants et la liberté.
C’est facile à dire, mais voilà ce qui est dans la balance.
Et finalement Greta Thunberg est un très bon exemple, bien qu’utilisé par des adultes sans scrupules, de ce qu’est la conscience et la liberté.
https://www.telerama.fr/scenes/irina-ionesco-photographe-libre-mere-perverse,130438.php
https://next.liberation.fr/livres/2017/08/28/eva-ionesco-l-innocence-retrouvee_1592523
https://next.liberation.fr/culture/2010/07/22/eva-ionesco-tombee-des-nus_667609