Il y a les limités
Il y a les dé-limités
Et il y a les autres, les fous.
Les limités, ce sont les normo-névrosés, rares aujourd’hui. Hélas.
Les dé-limités, ce sont les pervers, qui pullulent à foison dans la société néo-libérale capitaliste. Certains prétendent même s’adonner à l’art (du cochon).
Et puis, les autres. Ceux qui ont subi les affres des sus-mentionnés, par ascendance, en général, le temps n’ayant qu’un seul sens (…).
Ceux-là n’ont plus d’espace ni de temps, comme annihilés par la puissance énergétique de l’esprit. Là se trouvent les véritables artistes et les déments, les criminels de l’âme blessée.
Mourir d’amour pour de jolies femelles
Lier la culture et l’animalité en une boucle sereine
Balancer la moralité et la sexualité
Tant que perverti l’on n’a pas été.
Si toutefois le pire arrive, l’incestualité imposée
Au tout petit plus que suggérée
Dans le vaste monde de l’humanité
Se trouvent quelques âmes dévouées
A qui se faire imposer n’est que vanité
Et ce ne sont jamais des prostituées.
Ils appellent ces gens-là des victimes
Ils appellent ces gens-là des survivants
De ceux qui ne connaissent ni la justice ni l’injustice
De ceux qui sont au-dessus
Sobrevivir se dice en español
Comme si l’on était bel et bien au-dessus
Par dessus la mêlée des normaux, des névrosés
Par dessus l’insouciance de la vengeance
Loin dans le passé, difficilement dans le présent
Et pourtant, moi aussi, je suis un survivant
Alors quoi? qu’est-ce qu’on attend?
La mort qu’on prendra à pleines dents?
La vie qu’on suce en sirotant?
Le triste spectacle des enfants?
Le bâillon des perdants?
Rien avant, rien après
Tout maintenant.
Posted in Poésie | Commentaires fermés sur Le survivant.
Tiens! Hop! je vous partage gratuitement une chanson que je viens d’enregistrer. C’est une chanson écrite par Anna Marly qui s’intitule La complainte du partisan (à ne pas confondre avec La complainte du progrès de Boris Vian, excellente aussi! 😉 … On pourrait gloser sur ces deux titres, leurs textes, leur sens et significations…Mmmm! 🙂 ).
Chant: Francis Lornet
Guitare: Francis Lornet
Enregistrement et production: Francis Lornet (hashtag vive le narcissisme… ooooh ^^)
Un 29 juin, par une chaleur inaccessible à la sensibilité humaine, furent pendus éviscérés et portant encore l’uniforme de la honte, plus d’une centaine de policiers thanatoniques de l’armée de coercition macroniste, au nom du peuple. Femmes et hommes qui s’étaient vautrés dans la violence la plus ignoble semblaient maintenant avoir reçu ce qu’ils méritaient.
Les corps restèrent plus d’un mois ainsi, avant qu’une tempête ne vienne en décrocher quelques-uns à la force du vent.
Villon était loin, les corbeaux étaient morts.
Des monceaux d’ordures s’accumulaient aux pieds des lampadaires potences telles des offrandes à la mort salvatrice.
Personne ne désirait que ce triste spectacle de mort putride ne soit effacé tant la rage et la colère avaient atteint un paroxysme jusqu’alors inconnu.
On emmenait les enfants voir la réalité du croquemitaine.
Chacun devait enfin jouir de ce qui avait été volé à tous.
Ceux de l’état défunt se terraient comme des rats apeurés quand ils n’avaient pas fui chez leurs tristes congénères de l’ailleurs.
La sanité des êtres comme des esprits avait quitté le pays.
La vengeance ne servait à rien, car le vide avait empli les cœurs et les esprits par la faute de femmes qui avaient trahi afin de servir l’ignoble.
Les hommes veulent mourir en paix.
Pour cela, la vie durant, ils font la guerre.
Une bottle de Wasser
Pour uriner mon cœur
Une bottle de Wasser
Pour nourrir ces pleurs
Une bottle de Wasser
Pour couper le beurre
Prête-moi cette peau,
Fais don de celle du tambour
De celle qui résonne
Prête-moi cette eau
Fais don de celle de vie
De celle qui inspire
Prête-moi cet air
Fais don de cette musique
De celle qui enveloppe
Prête-moi ce chant
Fais don de ces cordes
De celles qui nous lient
Miroir
Pour la vie
Nous ne pouvons être unis
Posted in Peau, Poésie | Commentaires fermés sur Peau, et si.
La guerre est une bêtise ultime
L’humanité est un échec puissant
L’art est une des rares solutions à la folie
Il est pourtant pris dans la tourmente de l’eau
Si seulement on pouvait attendre la mort comme des Guignols
Comme des comédiens qui touillent la vie et brassent le vent
Mais voilà, on meurt pour rien.
Posted in Poésie, Prose | Commentaires fermés sur Pour rien
L’écriture, ça c’est cri de joie
ça c’est cri de douleur et de souffrances
L’écriture, ça c’est cri de surprise
ça c’est cri de suées et d’odeurs
L’écriture, ça c’est cri de colère et de confiance
ça c’est cri de vie et d’insouciance
Et ça c’est face jamais.
Posted in Poésie | Commentaires fermés sur L’écriture, ça…
J’ai été furieux et plein de rage ma vie durant.
J’ai découvert pourquoi et cela n’appartient qu’à moi.
Mon âme a-a-aaa-apaisée à présent me guide vers moi.
A la bonne heure les enfants de cœur!
A tous ceux qui jamais ne sont du chœur
ceux qui libres, aiment les fleurs
ceux qui traversent l’inceste
comme on passe à gué l’absence ruinée
A tous les heurs polytraumatisés
A ces nigauds qui se prennent de haut
Et qui en même temps s’éprennent du haut
Que de salauds, que de perdreaux
Le monde jamais n’est accessible
que pour ceux qui s’aiment et se divinent
Ni volonté, ni bibine
L’artifice est dans l’abîme
Veux-tu venir? et t’épanouir
Un tout petit peu, au moins, avant de mourir?
Si tu ne veux pas, fais comme il te plaira
Je pars au loin sur un char de foin
Il fumera, tu le verras de l’oin
Hihi, tu fais pipi
Et ce caca qui sent aussi
Mais oui, mais oui
C’est là qu’on voit
ce qui est entré et sort de toi
Je l’ai subite, telle une pauvre bite
J’en ai mangé, à satiété
Que fais-tu là, mon p’tit poupa?
N’être rien d’autre qu’un gland de toi
Que de moulinets, que de petits bras
Peut-on lire l’âme sur un corps?
Qu’en est-il d’une image?
Est-ce notre regard ou ce sur quoi il pose?
Un mur bouche-t-il vraiment la vue?
L’espace est-il une dimension?
Et combien y en a-t-il?
“Tout le monde délire”
Oui, mais quoi d’autre?
Quoi d’autre l’instant fugace d’une vie d’âme?
Quoi d’autre, te dis-je!
Tant de temps résumé en un souffle, une poussière
Quelquefois une étincelle…
Si petite dans le temps, si lointaine dans l’espace
Si rien dans le tout.
Mais constituante!
L’âme à tore et à tra-vers…