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Avoir vécu dans une famille de psychopathes

vendredi, mai 6th, 2022

Je disais récemment à quelques connaissances un point de ma vie dont je n’ai jamais parlé, et j’ai été surpris par la force du déni d’autrui face à l’inconcevable que l’emprise d’une famille dysfonctionnelle m’avait fait taire pendant… toute ma vie (une bonne moitié si je suis pessimiste).
Je leur demandais si leur père, à la fin des repas pris en famille et à de multiples reprises, leur léchait l’oreille au moment du dessert en disant “oh le petit biscuit” ou même en verlan “oh le petit kiss buis”.
Car cela je l’ai vécu à l’âge de la pré-adolescence/adolescence, en plus de la chambre placard pendant toute mon enfance, cette chambre de laquelle je ne pouvais sortir qu’en traversant celle du couple de mes parents.
Cet acte incestuel du léchage d’oreille se faisait devant ma mère et ma sœur, assises en face de nous. Ma mère n’est plus là pour en parler car l’emprise de la perversion narcissique de mon père l’a tuée. Elle est morte d’un cancer rare et agressif en 6 mois: un cancer dit de la selle turcique (encore un détour) qui ne concernait certainement pas l’os de la base du crâne décrit par ce terme, mais bien le cerveau dit limbique (ou émotionnel), siège des émotions, comprenant les amygdales, l’hippocampe, le thalamus, l’hypothalamus, etc.
Oui, car l’emprise toxique du pervers narcissique, de mon père donc, avait trouvé une proie, pas très assurée mais pleine de vie, qui chantait dans une chorale et aimait s’exprimer et exprimer son énergie de vie.
Ça me fait sourire d’entendre que la plupart des gens, et parmi eux de grands pontes médiqueux, dire que le cancer (ou toute manifestation symptomatique corporelle) ne peut être dû au vécu ou à la psychè. Mais bref, l’ignorance est le moteur de la connaissance, probablement…
Ma mère s’est laissée prendre par la maladie psychotique de mon père, soumise qu’elle était à une forme de modèle du couple dirigée par ses croyances religieuses: on ne divorce pas et dieu nous sauve. Je ne crois pas que de prier à l’église chaque dimanche de sa vie lui ait été d’un grand secours, sauf à rester justement dans le déni de la réalité triste et finalement mortelle qu’elle vivait, elle, et faisait vivre aussi à ses enfants qu’elle n’a guère protégés.
Elle est morte après une vie de labeur (6H-18H) dont le fruit économique a été accaparé entièrement par son manipulateur d’époux aux fins de retaper une ruine pendant 25 ans, alors qu’ils venaient d’avoir deux enfants.
Mais non content d’aspirer tous le fric qui aurait pu bénéficier au bonheur des enfants et de la famille dans son entier, il privait également d’amour, car le pervers narcissique est un être vide et ne connaît pas l’amour.

Chacune des personnes à qui je me suis ouvert s’est réfugié dans un déni confortable afin de ne pas avoir ne serait-ce qu’à imaginer ce qu’elles ont ressenti, déjà, comme terrible. Le déni est instantané, au moment même où le cerveau sent qu’il est des choses terribles qu’il ne voudrait pour rien au monde vivre, ni même entendre. L’un disant que finalement, ce père incestuel et pervers avait permis que l’on répète dans une cave (quel luxe!), l’autre imaginant que ces léchages d’oreille étaient affectueux.
Je suppose que ce même principe de déni (ou quelquefois de complicité avec les perpétrateurs et perpétratrices d’actes criminels) s’applique lorsque les viols physiques et sexuels sont dits: on cherchera à minimiser en parlant de règlement de compte, de tenue excitante, jusqu’à même accuser la victime d’avoir incité au crime et bien sûr d’avoir aimé ça.
La victime devient, plus que LE pervers, LA perversion incarnée.

C’est délirant (j’allais dire “proprement”…), SALEMENT délirant.

Alors voilà, j’ai vécu toute ma croissance dans une famille dont le père est gravement malade (mais cette psychose est socialement acceptée -par les cons flippés de leur race 🙂 ), la mère sous emprise et trop occupée à se protéger elle-même pour protéger ses enfants.

Voilà la raison qui m’a rendu à peu près asocial, alors que je n’ai que de l’amour depuis ma naissance, comme chacun. Évidemment, si l’amour inconditionnel de l’enfant que j’ai été pour ses parents a été trompé depuis le tout début, ça laisse des cicatrices à jamais visibles.
Je pense même que j’ai pu utiliser des techniques perverses narcissiques, je les connais toutes, forcément.

Récemment, même, alors que je suis analysant depuis plusieurs années, je croyais avoir rencontré une potentielle relation sociale de mon âge, un gars de famille algérienne, à l’abord facile… Mais voilà, “à l’abord facile”…
Une personne qui ricane plus qu’elle ne s’exprime par la parole (3 mots, 30 secondes de ricanements, 5 mots, 30 secondes de ricanements, etc).
Une personne qui te suit quand tu vas faire tes courses et que tu la rencontres (par hasard? des fois, on se demande si elle n’attend pas cachée au coin d’une rue, tellement elle est vide et perverse de machiavélisme), n’achète rien, mais essaye de te toucher, justement en public, quand tu fais le geste de prendre sur un étale un produit.
Oui, un adulte qui t’accompagne et qui mime ton geste afin de te toucher physiquement en public, tel un bébé qui veut palper le visage de sa mère quand elle le porte à sa poitrine.

Le pervers narcissique est un enfant, un bébé qui est resté dans la toute-puissance. J’ai vu mon propre père trépigner comme un gamin alors qu’il avait près de la cinquantaine (je ne sais plus pour quelle raison).
Je vous assure que c’est terrifiant, car c’est l’expression de la maladie incurable. C’est pire qu’un mongolien assoiffé de sang avec une tronçonneuse tel que dépeint dans certains films.

Mais voilà, la ruse diabolique de ces malades psychotiques, c’est de savoir séduire certains pour en accabler d’autres, et ainsi, de créer la confusion la plus totale, confusion dont chacun s’éloigne bien vite lorsqu’il n’est pas déjà sous emprise.

Il y a plusieurs pervers narcissiques de tous sexes dans ma familles, curieusement tous nés après la seconde guerre mondiale, lors de ce que je qualifie de poussée capitaliste et manipulatrice. Les esprits s’entre-nourrissent de toutes les perversions.
Bien sûr il faut prendre en compte la psychologie des familles, les histoires inter-générationnelles et le contexte socio-économique (le contexte au sens le plus large tout court, en fait). C’est indispensable dans toute démarche rationnelle et scientifique.

Alors voilà, chez la victime que j’ai été, chez le survivant que je suis, s’est installée une peur que je qualifie de névro-psychotique, d’état-limite.
Je n’en ai pris véritablement conscience qu’après la mort subite de ma mère d’un cancer fulgurant, l’envie d’en finir vite qu’elle avait trouvé, justement, en étant bénévole pour la ‘ligue contre le cancer’ depuis les quelques années de retraite dont elle a pu profiter.
Elle est morte à 67 ans, connard de macron avec ta retraite à 65 ans.

Aujourd’hui je n’aurai de cesse de combattre et de prévenir, à mon humble niveau, les manipulations perverses qui s’accumulent dans toute notre société, que ce soit dans un cabinet notarial de Dijon, qui, par feignasserie et suffisance n’a toujours pas bouclé la succession de mon grand-père (pas bien grosse, mais accointé avec l’évêché qu’il a servi pendant des dizaines d’années -d’où la religiosité de cette famille ET de ma mère) plus de 18 mois après le décès! que ce soit en débusquant les attitudes toxiques et perverses de quiconque croisera ma route, ou les systèmes eux-mêmes pervers narcissiques, tels que les pseudo-démocraties (ce ne sont que système de domination et de pouvoir avec une façade qui laisse croire au choix) dont on voit bien, en particulier en France, que le couple présidentiel n’est lui-même qu’une histoire de domination d’une pédocriminelle brigitte trogneux, abusant de son statut d’adulte et de prof (ça fait DEUX circonstances aggravante au regard du droit pénal) sur un enfant, manu macron, tout jeune queutard de 14 ans.

L’épisode de délire paranoïaque des année 2020 – … (nous sommes en 2022 à l’heure où j’écris) dû à l’apparition d’un virus très contagieux, mais non inquiétant pour la société humaine, en cela qu’il ne s’attaque qu’aux faibles (plus de 60 ans, immuno-déprimés, obèses, cancéreux, etc, bref, des gens déjà gravement malades ou en fin de vie) montre à quel point, à l’aide des progrès techniques de surveillance (écoute téléphoniques, vidéos, empreintes numériques de toutes sortes, géolocalisation constante, fichiers de police, etc), la perversion narcissique s’impose comme un mode de domination sur la planète entière, du niveau le plus petit, la famille nucléaire, jusqu’à la “gouvernance” mondiale par les entités d’argent, en passant par toutes les strates de toutes les dimensions de l’organisation sociale (petites et grande entreprises, organisations syndicales, partis politiques, administrations étatiques de tous niveaux, etc).

Grâce au Tao, grâce à MON tao, grâce aux Toltèques, ma colère va s’apaisant et mon combat va constant, l’un comme l’autre se nourrissant d’une énergie que je désire pure et saine. Je vais jouer ma musique, créer mes images, n’en tirer que bien peu, mais cela me convient. Et si d’aventure il y a mieux, alors je me dirai merci, car je le mérite. Et si d’aventure il y a mieux, je serai également redevable envers l’univers et je serai heureux d’en faire partie.
Et j’aime.

#metooincestuel

mardi, janvier 19th, 2021

[Puisque je ne me retrouve dans aucun de ces putains d’hache tagueule, je crée le mien, en me basant sur les recherches de Racamier]

Je ne suis plus un enfant, je ne dois plus rien à personne.
Surtout pas à ceux qui ont profité de l’amour inconditionnel de leur enfant, mes parents.
Etant donné la durée de la relation non pas incestueuse, mais incestuelle (au sens de Racamier), on peut dire qu’il y avait une grande perversité psychopathologique à l’égard des enfants de la part de mes parents.

La violence sexuelle que j’ai subie, à caractère d’incestualité, est bien pire que ce que j’appelle les « petits viols » dont on parle à présent souvent, comme l’on fait Vanessa Spingora, Camille Kouchner en parlant de son frère, Sarah Abitbol, Flavie Flaman, ainsi que toutes les actrices du mouvement #metoo.
Sans diminuer l’importance du trauma que toutes ces personnes ont subi, il est aisé de s’apercevoir qu’elles ont toutes eu une carrière, un métier, un revenu et que le moment traumatique est intervenu après la période de latence décrite par Freud.
C’est un très grand avantage pour se reconstruire.
Dans mon cas, je n’ai plus (un temps on faisait semblant) ni vie sociale, ni professionnelle, c’est une suite d’échecs et d’isolements dus au conséquences terribles du syndrome post-traumatique.

Pour ma part, il n’y a pas eu de période de latence, dépourvue de sexualisation. J’étais enfermé dans la chambre placard -vaste à faire bien des jaloux ! et propice à l’excuse- et j’avais le spectacle auditif de la sexualité adulte sans possibilité d’y échapper.

Dans ces cas-là, la culpabilité qui se développe avec la réitération sans fin du trauma est acméique, paroxystique.
J’espère que ce sentiment mortel va se transmettre à qui de droit, car la peur, la psychose, la honte, la culpabilité et au final, la mort, doivent changer de camp.

Je n’ai eu aucun secours, de personne. Personne ne s’est posé la question d’une timidité excessive du petit enfant que j’étais, personne ne s’est affligé de ces ongles rongés parfois jusqu’au sang, si petit. C’est pourtant un signe de stress majeur, ô combien visible et qui doit alerter. Seule ma grand-mère s’en est émue, mais surtout pour le manque d’esthétisme de ce handicap par trop visible.

Mais cela n’est rien. Ce n’est rien comparé au gâchis de la vie entière du beau jeune homme que j’étais, qui voulait, vainement peut-être, devenir quelqu’un, profiter de la vie, en prendre sa part comme tout un chacun.
Cela n’est pas possible lorsqu’on est rongé par une culpabilité extrême que l’on  n’arrive même pas à identifier. On « est » fou, à la place de ceux qui ont mal agi, et peu importe qu’ils l’aient fait en conscience ou non.

La solution, c’est de s’autodétruire, sans même savoir pourquoi, avec toutes sortes de toxines, même celles censées désinhiber ou garantir une joie de vivre momentanée.

Je ne reviendrai pas en arrière pour vivre autre chose. C’est évidemment impossible.
Attendre quoi que ce soit de la « société » ou de l’ « humanité » est une foutaise.
La domination, consciente ou pas, est la règle et s’applique à tous, un peu moins quand le pouvoir de l’argent ou des relations vient arrondir les angles ; mais c’est la règle du règne animal humain.
Il y a quelques chanceux, une majorité heureusement, dont la plupart ne se rendent même pas compte de la chance qu’ils ont de subir un peu moins que d’autres.
Oui, il y a un sacré paquet de connards et de salopes, c’est vrai. Quoi qu’ils fassent, ils passent dans la vie comme des mirages, tantôt à leur profit, tantôt à celui des autres.