Archive for mars, 2017

Shortlist failure

lundi, mars 6th, 2017

Tristement, de place il a manqué pour que les clichés des “18 vues de Kyoto” soient retenus dans l’écrémage du jury de la WPO 2017.
C’est donc un ‘almost fail’ qu’auront subis ces clichés pourtant fort pourvus de sens, mais peut-être pas assez “en eux-mêmes” à en juger par les résultats de la compétition.

A voir toutefois cette page concernant les clichés dits recommandés  sur le sujet culture de la compétition dite ouverte. A mon avis, certains des meilleurs clichés sont là. Vous apprécierez ou pas la navigation anti-ergonomique du site fashion-like de WOP qui vous permettra de vite en avoir marre de ne plus savoir où vous en êtes de votre visionnage… et de, hélas, finalement aller voir ailleurs 🙁

Voici donc l’aperçu, certainement critiquable, de ma contribution. J’essayerai de faire moins bien une prochaine fois; des concours, même gratuits, y en a plein 😉

Man troubles ( part of “18 views of Kyoto” 2015)

Those images are part of the 25 photos from the work “18 views of Kyoto” (18 vues de Kyoto) by F.H.P. Lornet.
They’re taken out from series 2 (A temps / On time)  and 3 (META) out of the 3 series ( http://www.lornet-design.comhttp://www.lornet-design.net/category/photographie/ ).

These 6 pictures mainly focus on Man ‘initial problem’: Woman and war, through a depiction of contemporary Japan.
It focuses on the need of real communications, as vain as it can be, to banish most extreme social apartheid as well as to keep cultural moves and freedom.
This series shows also the weakness of men, through their futilities, compared to the real need of the humanity to live in peace in a ‘given’ world.
Finally, the signature photo “Pause” is a wish for all mankind to take the time to rethink the vanity of its own existence and try to accomplish its real but still vain aim.
It means: make a pause in the darkness of life.

Those pictures were shot in Kyoto, Japan, in 2015 and published in january 2016 for the first 2 series, december 2016 for the third series.
They are the remains of a 15 years wait to feel how’s life in Japan and a mean to share a different vision of the world.
There was no disappointment: it’s very different, it’s much beautiful, it’s really lovable, but it stays human and has quirks.

Nouvelle: La froutiniasse – ode à la baise

mercredi, mars 1st, 2017

Alors qu’il arrivait sur le quai de la gare, à potron-minet, dans un halo de brumasse et de froideur tiède d’un automne délavé, Constant se sentit soudainement pris d’un élan poétique. L’apparition de la lueur solaire le mit en émoi. Les quelques rares figures qui se dessinaient sur le quai devinrent tout-à-coup de véritables œuvres de la nature et, parmi elles, il distinguait celle d’une nymphe aux formes corporelles parfaites: une poitrine rebondie et audacieuse, mais sans outrecuidance, un fessier ferme surmontant une cuissauderie galbée, le tout dans une apparente perfection des proportions.
Cependant, voici que le train premier venait à sa rencontre. Il s’ébroua mentalement les idées afin de se soustraire à toute velléité de fornication subite et pressa le pas tandis qu’il enjambait le marchepieds du wagon.
Une fois à l’intérieur, la délicatesse de la jeune femme qui avait perversement choisi la même rame que lui, le prit à la gorge. Une irrésistible envie de consulter les nouvelles insipides outredivulguées par les canaux médiatico-sociaux le prit et il se décida à compulser son téléphone ordinateur.

Le temps n’était pas à la joie, le système global, comme il l’aimait à l’appeler, semblait se faire de jour en jour plus épineux face à ceux qui le vénéraient, et ses principières convictions commençaient à s’effriter dans un mouvement de flux et de reflux incessant.

“Cesse donc de te focaliser sur l’insipidité d’un houellebecq ou la misère d’une loana qui, tout deux, sont les fruits de l’inexistence de ces temps, ou, du moins, en sont les parties émergées seules visibles par la crétinerie démocratisée” se dit-il en lui-même.

Voilà que la nymphe se décidait à aller aux toilettes et, passant à côté de lui, faisait sentir le parfum enivrant d’un canal expérimental.

-il la suivit.

Japan Touch 2016 compte-rendu et impressions

mercredi, mars 1st, 2017

Alors que la brume de pollution s’étendait depuis une bonne semaine sur l’hexagonie, il a fallu s’enquérir de la possibilité de se mouvoir en automobile jusqu’à l’emplacement d’eurexpo dans la banlieue de Lyon. Heureusement, le contournement par les autoroutes était autorisé aux plaques comportant un numéro pair, dont hélas mon carrosse fait partie.
L’arrivée le vendredi soir fut heureuse, mais après avoir commencé par installer un début d’exposition, afin d’être bien sûr que les crochets et le système de suspension faisaient leur office sur les parois bon marché du stand, l’absence de chauffage et la possibilité d’installer le lendemain matin finirent de nous convaincre qu’il était temps de remballer pour bénéficier d’un repos bien mérité.
C’est donc autour de huit heures le samedi matin, et bénéficiant du chauffage à air pulsé (horreur par ces temps de particules fines), que nous pûmes installer les 25 œuvres originales constituant l’exposition des “18 vues de Kyoto” ainsi que les “variations”, des formats vectorisationnés (tagl), plus grands et imprimés sur forex.
Un très grand tissu permit de recouvrir la table et de cacher les cartons de récupération qui avaient servi au transport des œuvres.
Evidemment, c’est toujours après coup qu’on se dit qu’une moquette aurait donné un cachet plus cosy au stand, mais cela aurait certainement occasionné la location d’un véhicule plus adapté au transport de gros cubages, et bon… disons que zut, quoi 😀
D’un point de vue logistique et organisation, c’était presque parfait. L’inconvénient majeur étant le système de chauffage par air pulsé aussi bien à l’hôtel que sur le salon et qui m’ont littéralement abîmé le vestibule rhino-laryngé au point que j’ai cru être malade. Au final, non, une fois partie loin de cette pollution dégueulasse (merci total) tout est rentré dans l’ordre.

Il faut le dire de suite, la Japan Touch n’est pas vraiment dédiée à l’art. Si j’étais méchant, je dirais même que c’est plutôt le temple des marchands.
Mais soit, c’est grâce à eux que les artistes et autres associations peuvent exposer à moindres frais et procurer un regard certainement différent sur le Japon que ce que proposent les revendeurs.

Le salon se déroule sur deux jours: le samedi, c’est le jour des fadas de cosplay anime et de la jeunesse folle :), le dimanche est plutôt familial et cosplay steampunk.
L’énergie et la liberté des cosplayers fait plaisir à voir: 22000 m² dédiés à la folie des rêves permet de s’exprimer autrement que dans cette hexagonie à l’agonie, c’est une évidence.
Je n’aurais pas cru adhérer au délire finalement très humaniste des ‘free hugs’, mais l’ambiance donnée par le déguisement tout carnavalesque d’une bonne partie de l’audience ne permettait pas de se passer de l’envie de se laisser aller.

Je mets quelques vidéos histoire d’illustrer ces douces rêveries tout autant que les aspirations de la jeunesse qui contrastent fortement avec ce monde stupide de vieux croûtons dirigeants.