Archive for décembre, 2019

L’inceste

samedi, décembre 28th, 2019

Moi, j’ai vécu dans une famille incestuelle, si je commence par le moins.
J’aimerais bien que cela serve à quelque chose, mais la condition humaine est telle que seul le déni peut éventuellement en sortir.
Il n’y a qu’à voir le couple trogneux macron et ce qu’il suscite pour s’en faire une idée.
A-t-on imaginé ce qu’un personnage (ô combien important… “lol”) mâle ayant “violé” -faisons court- une jeune fille de 15 ans alors qu’il en avait 39, devenu premier magistrat d’une puissance nucléaire, susciterait aujourd’hui?
Ah, mais là, c’est une “femme” et surtout qu’une “femme de”… Comme si l’emprise n’était que vilénie masculine…

Des maux pour le taire, de l’impensé de l’inceste à sa révélation, Dorothée Dussy et Léonore Le Caisne.

(Le titre fait référence au livre de Marie Cardinal “Les mots pour le dire”, pour les incultes – merci à Agnès en passant)

Inceste : la contagion épidémique du silence

https://aivi.org/vous-informer/consequences-de-linceste/le-deni-l-amnesie.html

https://www.cairn.info/revue-dialogue-2015-3-page-109.htm

 

 

No mercy

lundi, décembre 16th, 2019

On dit que c’est pour célébrer le retour des jours plus longs…
Et mon cul c’est du poulet.
C’est juste pour croire qu’on n’a pas peur du noir, c’est tout.
Les très méchants monstres n’aiment ni les lumières, ni le bruit. C’est pour cela qu’ils agissent le jour et en silence.
Remballez vos timbales et vos lampions!

A ces fins on proposera donc, au salon, le visionnage d’un peu plus de cinq heures de l’excellent film de Lars von Trier, “Nymphomaniac” dont la maison offre le volume 1 en ligne (merci à provokr). Sans dévoiler rien, il s’agit d’une analyse ratée, parce que l’analyste n’en est pas un -disons qu’il est omissif et que c’est très grave, la sanction est définitive.
Faire tourner en boucle, donc, sur un écran de taille normale mais avec une bonne sonorisation, c’est essentiel.

Dans la salle commune ou la salle à manger, on projettera “Festen” de Vinterberg à l’aide d’un dispositif inséré dans un très grand miroir. Pas besoin nécessairement de son mais les sous-titres sont obligatoires pour ceux qui ne savent pas lire.

C’est le contraire ou la vache?

Voilà qui devrait ravir tous les convives et virer les vifs cons.

Lyon crisis

mardi, décembre 10th, 2019

Alors, j’ai entendu qu’un enfant autiste de maternelle était un fieffé cadreur photographique (et je le comprends), que le service civique c’était une arnaque mais qu’on pouvait s’amuser quand même, et puis même s’il n’y avait pas vraiment de quoi fumer, j’ai fait des photos de l’exposition “USA Crisis” de Romuald et PJ dans son contexte à l’Atelier Royal à Lyon. Et c’était bien.
https://www.facebook.com/RomualdEtPJ/photos/a.194086164543442/492943581324364/
Je ne sais pas si j’ai encore un an.

De la vulnérabilité.

jeudi, décembre 5th, 2019

Kamel Daoud "Le peintre dévorant la femme".

 

 

HCT

lundi, décembre 2nd, 2019

 

Mon analyste aime et se tient au cadre et je m’y soumets volontiers.
C’est indispensable. Il y a déjà longtemps j’ai essayé de jouer, même si c’était bien malgré moi (… ), avec le cadre: ça ne sert à pas grand chose sauf à expérimenter l’inutilité. C’est pourtant nécessaire.
Il y avait une connaissance qui avait une association appelée “hors-cadre”, il y a les rinceaux végétaux de l’Ara Pacis d’Auguste, à Rome, qui sortent du cadre…
Il y a toutes ces choses (voyez l’interprétation de Gilles Sauron pour l’Ara Pacis, hein) qui se veulent sortir du cadre quand elles y ont été bien tassées pendant longtemps.
Qu’en est-il lorsque c’est exactement l’inverse? lorsque de cadre il n’a jamais existé au point que la définition, le mot même n’existe pas?
Voilà qui me différencie totalement et définitivement de tous les autres que vous êtes.
Quelle langueur d’avoir été abusé par tant d’individus sans jamais m’être aperçu qu’ils n’étaient que poupées vides, tout au plus fardées de pacotille pour tâcher de réussir leurs vils tours.
Quel dommage que d’intelligence, même aiguisée, affûtée, ce ne soit qu’ersatz. Quel dommage que toute cette science ne vous ait servi à rien!
Mais c’est ainsi.
C’est ainsi que l’on réussit, que l’on engrange de l’argent, une progéniture, une vie sociale dont on peut se targuer, bonne ou mauvaise, des mœurs délicates -ha ha.
Je ne suis rien de comparable à vous tous. Rien. Je renie la famille, je n’ai pas d’argent, aucun rôle sinon le mien, inexistant futile et complet.
Je n’ai pas vos convictions, vos rites, vos coutumes, vos amours défaussés, vos petites tentatives pour exister, jouer et finalement croire à vos propres chimères.
Je n’ai que l’instant terrible.
Vous qui êtes le monde, vous n’écrivez rien, vous ne savourez rien, vous n’êtes rien. Vous n’êtes même pas le vide qui vous sauverait.
Vous n’êtes pas; vous n’êtes même pas un décor.
Le cadre ne sert que son propre dessein.