Orange ô désespoir

N’achetez pas un téléphone portable chez Orange ! Non pas que ce soit mieux chez la concurrence, comme en témoigne cette toute récente affaire chez Free, qui, aux dires d’UFC Que Choisir, briderait le débit de ses lignes louées à Orange, afin d’alléger la facture… (est-ce que la location est démesurément trop chère, ou est-ce l’avarice du locataire ?)

Affres de l’ultra-libéralisme galopant, spirale kafkaiesque de la bêtise rehaussée d’appât du gain… Miam !

Point d’escroquerie ni d’arnaque ici, mais le résultat de la guerre des lobbies de la téléphonie, comme le dénonce Benjamin Bayart dans ses diverses interventions.

Août 2012 : 1h de communications gratuite sur votre cellulaire avec la freebox ! Je prends, bien sûr !

Pour cela il faut désimlocker, à l’avance, le cellulaire Orange Mobicarte afin de pouvoir y introduire la carte sim de Free, tout en gardant le même numéro de téléphone, qui me suit depuis 2003.

C’est là que les ennuis commencent…

Tout d’abord, il faut rappeler que mon numéro m’a été attribué avec l’achat d’un premier téléphone Mobicarte Orange de marque Sagem. Actuellement, la carte sim est insérée dans un second téléphone Mobicarte de marque Nokia, acheté 5 ans plus tard, en raison d’une défaillance connectique du Sagem qui ne permettait plus de le recharger.

Or, chaque nouveau téléphone Mobicarte arrive avec un nouveau numéro de téléphone…

Cependant, sur mon compte, mon numéro de téléphone est bien associé avec mon Nokia, et c’est bien ma carte sim d’origine qui est insérée dans le Nokia.

On passe sur les tromperies grossières d’Orange qui instaure un délai de 15 jours pour obtenir un code de désimlockage auprès des fabricants de cellulaires. Cela n’existe plus depuis 15 ans au moins. C’est un simple moyen pour essayer de conserver le client.

Tout y est passé : le tchat Orange, les appels vers le numéro Orange, le forum lesmobiles… Et pas qu’une fois. Le résultat : des codes de désimlockage erronés qui ont immanquablement amené le téléphone à ne plus accepter de code de désimlockage par un astucieux système de verrouillage au bout de 3 ou 5 codes entrés…

Et pourtant toutes les informations données (nom, adresse, numéro de téléphone, numéro IMEI –identité du terminal-) étaient justes et correspondaient point par point à celles de mon compte client Orange.

Au bout d’un mois ou deux, petite missive à la DGCCRF : résultat immédiat, appel d’Orange proposant un téléphone d’occasion non simlocké. J’accepte, mais rappelle plusieurs fois pour obtenir un téléphone avec un DAS décent identique à mon Nokia (c’est l’indice de saloperies électromagnétiques que mon corps reçoit).

Il faut préciser que le DAS est mon seul critère de choix de mobile, les gadgets ne m’intéressent pas trop.

De portable d’occasion, je n’ai jamais reçu.

Vitesse supérieure : dossier envoyé au médiateur des télécommunications. Re appel d’Orange, mais cette fois-ci, ce n’est plus le service « client », mais le service « dialogue client » Hum… Proposition identique : refus, motivé par le fait que cela fait déjà plusieurs mois que je ne jouis pas de mon téléphone. En effet, je ne renouvelle plus ma Mobicarte, mon crédit d’appels est épuisé, je ne peux donc que recevoir des appels. J’attends une proposition commerciale un brin plus évoluée, du style m’envoyer un désimlockeur pro qui s’occupera de hacker le terminal en moins de 5 minutes, ou m’envoyer gracieusement un terminal neuf, ou, à défaut, muni d’une garantie.

3 mois plus tard, le médiateur tranche objectivement : Orange l’informe que j’ai fourni des informations erronées ! C’est marrant, Orange ne m’a jamais signalé que les informations que je fournissais étaient erronées en plus de 6 mois… Orange continue tout de même (tiens donc…) à me proposer un cellulaire d’occasion non simlocké.

Janvier 2013 : j’accepte ce compromis (et le téléphone d’occasion que me propose Orange), tout en rappelant au médiateur des télécoms ainsi qu’à Orange, par courrier en RAR, que le désimlockage se fait grâce au numéro IMEI, et non avec d’autres éléments, et que j’aimerais recevoir mon téléphone avant la date limite de suppression de mon numéro en mars 2013. 40 jours pour faire parvenir un colis, cela devrait suffire…

Février 2013 : 10 jours déjà qu’Orange a reçu mon courrier, et toujours pas de téléphone. Décidement, chez Orange on aime faire durer le plaisir.

Ha, entre-temps, ils ont dû recevoir un courrier d’UFC-Que Choisir, mais étant donné que dans mon patelin, UFC n’a ni mail ni téléphone…

J’ai fini par comprendre que le personnel d’Orange m’avait envoyé via le tchat Orange des codes de désimlockage, non pas en fonction de l’IMEI de mon cellulaire, mais en fonction de l’adresse et du numéro de téléphone correspondant à l’achat de mon premier mobile… Ils n’ont pas vérifié que l’IMEI du Nokia ne correspondait pas à l’adresse/numéro de téléphone acquis avec le Sagem !

Bravo les gars pour votre professionnalisme.

Ce qui est assez rigolo, c’est que le jour même du coup de fil d’Orange suite à saisine du médiateur des télécommunication, j’ai reçu 9 mails identiques d’un coup avec le code de désimlockage de mon mobile (code que je ne peux utiliser puisque le mobile est bloqué après insertion de plus de 3 ou 5 codes de désimlockage).

Pour parfaire le tout, je m’assure de la validité de mon numéro sur mon mobile : 10/03 (10 mars 2012). Soucieux, je consulte mon compte client en ligne qui m’indique que la date de validité est le 30/01…  Vite ! Je demande confirmation, et j’obtiens une réponse par mail du plus bel effet, pour qui connaît l’orthographe :

« Alors consernant la date de validité de votre carte sim c’est jusqu’aux 10/03/2013. Mais pour plus d’informations contactés nous au 3970. Un conseiller va prendre en charge votre demande. »

Si Orange procurait un manuel détaillé, précis et compréhensible pour désimlocker les cellulaires qu’il vend, rien de tout cela ne se serait passé. Au lieu de cela, le flou et l’approximation règnent, dans le seul but de flouer le client, et de lui soutirer le plus d’argent possible, ou, à défaut, de l’embêter. Les institutions républicaines telles le médiateur des télécommunications, financées par les contribuables, sont également prises pour des guignols.

Une fois la machine lancée sur une fausse piste, et même si c’est de sa faute, seul le client final est incriminé. Ça occupe tout un tas de gens qui gagnent bien leur vie.

Alors bravo Orange, continuez comme ça, faites de la médiocrité votre politique d’entreprise, afin de rémunérer dirigeants et actionnaires grassement au détriment de vos clients.

Votre bénéfice net a été divisé par 2 en 4 ans, vous voyez comme ça paye.

C’est évidemment sans compter sur votre culture d’entreprise mondialement connue pour son taux de mortalité certain.

Liens loquaces:

http://www.forum-orange.com/forums/viewtopic.php?id=56183 voir plutôt le texte de la page
Edit mars 2012: le lien ci-dessus ne fonctionne plus, Orange a supprimé la page. Comme c’est bête 🙂 Il s’agissait d’une page des forums Orange dans laquelle un client ne pouvant pas désimlocker son Nokia 2610 avait suivi la procédure conseillée par Orange d’envoyer son cellulaire à ACEAN à Boulogne-sur-Mer. Le client s’est vu réclamer 37 euros de frais de réparation…
Heureusement, j’ai gardé une copie de cette page, dont je mets la transcription au format texte à votre disposition, infortunés clients d’une entreprise aux techniques de management salarial et clientèle douteuses et dont les conséquences sont particulièrement dramatiques…

http://forum.lesmobiles.com/orange-desimlockage/imei-non-reconnu-par-orange-deblocage-t74517-800.html

http://forum.korben.info/topic/7843-orange-fait-de-la-retention-de-client-desimlockage-qui-traine-a-mort/

http://forum.lesarnaques.com/telephonie-mobile-internet-cles3g/refus-deblocage-telephone-t62845.html

http://www.forum-orange.com/forums/viewtopic.php?id=48758

 

Désimlockage Orange

 

Etc.