Archive for the ‘Combat’ Category

Logo, politique, bêtise graphique

lundi, juin 22nd, 2015

Ça n’arrête pas! Le sujet du logo est véritablement une mine d’or pour la presse… et certains prestataires! et si je pouvais en faire mes choux gras, je ne cracherais pas dans la soupe… aux choux! 🙂
Je le dis tout de go!
Canard_logo_againUn récent article du Canard parle du montant assez coquet de la conception du futur logo du Conseil Départemental de la Côte-d’Or ( sur l’origine du nom Côte-d’Or, d’après la Wikipédia ).
Il s’agit donc bien de la conception, si j’en crois la presse, et non pas de la réalisation du logo… Cessons ici les viles supputations et gageons que de surcoût il n’y aura pas!

La conception de trois logos tels que présentés ci-dessous a donc supposément coûté entre 10000 et 13000 euros de l’aveu même de la presse. Oui, car seuls le Canard Enchaîné et le Bien Public ont avancé, à ma connaissance, ce chiffre. Le Président du Conseil Général, M. Sauvadet, n’a quant à lui avoué qu’un montant assez vague du changement global de la signalétique ( “plus d’ 1 M€” discours pages 23 et 24), alors que son contradicteur, Mme Popard, lui reprochait un montant contre lequel l’exécuteur du changement avait pesté en son temps -électoral- (“son coût que
vous estimiez alors à 2 millions d’euros” page 1).

Messieurs dames, élus, parlementaires (et journalistes aussi), sachez que lorsqu’on change un logo, c’est évidemment toute la signalétique qu’il faut, à tout le moins, modifier, sinon renouveler.
Il n’y a donc pas lieu de mettre en avant une ligne plutôt qu’une autre dans un devis global.

Le coût global du changement de logo du Conseil Départemental de la Côte-d’Or et de ce que cela implique sera donc, prévisionnellement, de 1,3 millions d’euros.

Chers futurs clients, à vos calculettes 🙂

Parmi ces trois logos, un seul sera choisi suite à la votation démocratique (arf) des habitants du cru, ou pas. On peut se demander s’il y aura une géo-localisation des IP (et donc un flicage des votants à leur insu, loi sur le renseignement oblige) afin que le citoyen autochtone soit bien écouté.
De fait, la piètre organisation de ce vote saute aux yeux: d’une part par l’utilisation de Google forms, un outil gratuit de sondage en ligne proposé par une entreprise privée américaine, et d’autre part, par l’absence de mention concernant l’utilisation des données recueillies lors de l’utilisation de cet outil ( http://www.cotedor.fr/cms/logocotedoriens ) pas plus que l’assurance que le sondage soit véritablement et démocratiquement soumis à une autorité de contrôle indépendante, citoyenne, et légale.

En somme, une vaste fumisterie.

Ne serait-on pas, en ces temps de disette, en droit d’exiger que des développeurs web, des programmeurs, des graphistes du cru, travaillent pour des services publics plutôt que de faire appel à des entreprises aux buts pour le moins obscurs afin de rendre aux citoyens la transparence et la proximité qu’ils désirent tant?
D’après l’absurdité des propos de M. Cazeneuve ( “Pour commencer, il y a, dans le débat public, une bonne part d’hypocrisie. Les opérateurs internet détiennent nos données personnelles et je suis convaincu que nombre d’entre eux utilisent des techniques extraordinairement intrusives à l’égard de nos propres existences. Ainsi, M. Facebook vous demande si vous êtes prêt à être ami avec des tas de personnes dont vous ne lui avez jamais indiqué que vous les connaissiez. J’aimerais savoir comment M. Facebook parvient à le savoir !” ) il semblerait que, la jalousie et la volonté de domination l’emportant sur le droit et la raison, l’Etat veuille prendre exemple sur le secteur privé.Diplo_juin_2015
Quelle hauteur de vue, quel esprit développé, quelle sagesse! Quel argumentaire de cour de récré, monsieur le Ministre!
Vous lirez, cher concitoyen, cet article ( http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/TREGUER/53099 ).

Il est donc tout naturel que des élus, avec le financement citoyen, fasse preuve d’une grande retenue budgétaire en utilisant des outils gratuits, privés, et provenant de puissances étrangères pour que le débat démocratique ait lieu et que, probablement, la plus grosse part de l’argent mis en commun aille dans les poches de leurs sympathiques copinous!
Fi des querelles géo-politiques, des conflits d’intérêts et autres billevesées! C’est pour ton bien, mon bon citoyen!

Revenons donc à l’aspect pour le moins décevant de ces propositions de logo. Le premier est donc celui qui va être choisi le 5 juillet prochain (ne me remerciez pas pour cette prédiction toute personnelle). Il rappelle furieusement celui qui était utilisé depuis 2008 (vous le trouverez sur les deux DERNIERES pages du bulletin de juin 2015 ou en en-tête du site), tant par les couleurs utilisées que par sa géométrie générale.
Il est vrai que le texte change quelque peu: au lieu de “Conseil Général Côte d’Or” (sic car le nom du département doit utiliser un trait d’union) sera inscrit “Côte d’Or LE DEPARTEMENT” (re sic).
Cela rappelle furieusement le publicitaire slogan “Atoll les opticiens”, tout en voulant combler l’absence de culture générale de ceux qui n’ont plus accès à l’instruction publique gratuite et qui pensent que la Côte-d’Or est une tablette de chocolat 🙂

Les réformes diverses, porteuses de progrès, ont leur place jusque dans un logo :). On s’étonnera ensuite qu’après avoir appris des règles qui changent sans cesse, les étudiants commencent, assez rapidement, à se foutre royalement de l’apprentissage…

Bref 🙂

Le premier logo donc montre, outre le texte couleur or, un motif graphique inséré dans une forme d’oriflamme: il s’agit possiblement d’une représentation du ciel, en bleu et en haut, de trois parties de collines couleur or (ou jaune) dont les épais contours sont dessinés en blanc au milieu, puis d’un premier plan rouge également avec un épais contour blanc similaire aux collines.
La taille de ce dernier élément, qui probablement veut rappeler le rouge du drapeau national, puisque figure sur le logo du bleu et du blanc, a été fort mal appréciée: en effet elle a quasiment les dimensions du logo Marlboro. C’est fâcheux, mais il est si vrai que finalement, la culture graphique d’un prestataire n’est jamais passée au crible.

Le second logo, pas plus que le suivant, ne mérite une description. Je me contenterai de l’ affubler d’un petit nom: camembert bleu vilain pseudo techno.
Le troisième logo aura lui aussi droit à une nomination fromagère: Livarot bleu vilain façon ticket de rationnement.

Ces trois logo ont leurs pendants en noir et blanc.
Quel travail créatif! 🙂
Je reste dubitatif quant au respect du cahier des charges résumé ici:

  • Une esthétique graphique et typographique
    L’harmonie générale (équilibre, structuration, cohérence, simplicité…) des couleurs, des formes, des typographies utilisées
    L’actualité de la proposition (sobriété, dynamique…), de par ses couleurs, ses formes, ses typographies
    L’originalité (singularité, personnalisation) proposée par le logo.

 

  • Un fort impact et une bonne lisibilité
    La capacité du logo à se décliner sur les nombreux supports (affiches, plaquettes, signalétique, bâtiments, véhicules…)
    La capacité du logo à être vu, lu et reconnu dans un environnement concurrentiel (par exemple en bas d’affiche parmi d’autres logos), dans un environnement graphiquement chargé (par exemple sur un fond photographique), en lecture éloignée (sur la signalétiques de bâtiment et événementielle) ou en tout petit format (sur certains objets publicitaires par exemple).

 

  • Du sens et des valeurs
    La capacité du logo à porter le sens et les valeurs du département de la Côte-d’Or (cœur de région, partagé entre histoire et modernité, en équilibre urbain/rural…) d’une part, et le sens et les valeurs du Conseil Départemental (collectivité de proximité au service / en responsabilité des solidarités humaines et territoriales) d’autre part.

Les deux premiers points sont une belle description de ce qu’est un logo! à l’exception de “l’actualité de la proposition”: si un logo est “actuel”, il ne remplit pas sa fonction intemporelle.
Vous pouvez vous en convaincre en cherchant la date de la création du logo Michelin, par exemple.
Mais là, je vous emporte, lecteurs, dans les très hautes sphères du graphisme, de l’art et de la philosophie 🙂
Le troisième point est le plus intéressant, et curieusement, celui qui ne transparait dans aucune des propositions: voyez-vous le partage entre histoire et modernité, l’équilibre entre l’urbanité et la ruralité vous sauter aux yeux? Non. Sentez-vous la proximité de cet organe d’Etat, la solidarité humaine? Non.

Bravo donc encore à cette pantomime mêlant politiques, agence de communication (toutefois un grand bravo aux stagiaires qui ont, eux, travaillé) et bêtise crasse. C’est digne de ce qui se fait “à la capitale” concernant le logo de la COP21!

Anguille?

vendredi, juin 12th, 2015
Anguille? Photo Lornet-Design, 2015.

Anguille? Photo Lornet-Design, 2015.

C’est toujours le plus dur de trouver un titre. Ça ne transparait même pas: le pékin du web arrive, lit (quand il sait)… “bon, mouaif’…” et se barre.
La plupart des “pékins” ne se rendent pas compte. Ils n’essaient même pas.
Et l’auteur s’en contrefout 🙂 C’est “ça” qui est bien!

Mais il n’empêche que lorsqu’on revient, tel Ulysse, mais avec en moins l’envie de revenir (si c’est pour retrouver une bande d’assoiffé(e)s du gland, hein…), et bien on peut se surprendre à tomber. Et un peu de haut, “qu’on tombe”; une fois qu’on a quasiment touché la ionosphère, limite 🙂
On revient hélas sur le plancher des vachettes d’obédience hispanique, avec leurs airs de cadors, qui veulent prendre le pouvoir qui, finalement, leur revient. Ben oui, hein, pourquoi se gêner?

On revient, et là, paf: sous prétexte d’ “égalitarisme” “éducationnel” (ils ne l’ont pas faite encore, celle-là) on va propulser l’éducation et l’instruction dans les abîmes, afin de favoriser le pouvoir d’achat des rupins. La “réforme” de Najat ne va conduire qu’à une seule chose: seuls les plus fortunés auront accès aux enseignements permettant de comprendre la saloperie du monde et sa non-humanité (et éventuellement de songer à y remedier…”lol qu’ils ont envie de le faire”). Les autres feront des “enseignements pratiques interdisciplinaires”, comme, par exemple, savoir marcher jusqu’à son établissement scolaire (éducation physique et sportive) tout en chantonnant (éducation musicale) un poème de Prévert (français, littérature).
On se marre, non? 🙂
Et bien c’est ce qu’on appelle dans les milieux autorisés: le progrès.

On se retrouve également nez à nez avec une loi (c’en est une) sur le “renseignement”. Concerne-t-elle la manière dont on peut se renseigner sur telle ou tel puissant dans l’éventualité sinon d’éliminer leur ύβρις*, au moins de tâcher de la contrôler? Non.
Elle concerne ceux qui n’ont d’autre but que de servir leurs maîtres, histoire qu’on leur scope (ah merde, c’est du grec… disons: trifouille) les parties intimes…

Ah oui, on tombe de haut, c’est vraiment le cas de le dire. Anguille** (sur polystyrène).

J’ai 308 dossiers à traiter, ne m’attendez pas.

*un truc vraiment scatologique (ou est-ce eschatologique?)
Il manque un esprit rude, les connaisseurs auront corrigé.
** ce n’en est évidemment pas une…

Le bâillon de la terreur

mercredi, juin 3rd, 2015

https://www.laquadrature.net/fr/agissons-contre-le-projet-de-loi-de-surveillance

Non à la loi renseignement

« Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Lorsqu’ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. »

Martin Niemöller

L’art contemporain symptôme météorologique

samedi, mai 30th, 2015

Ce qu’on appelle en anglais “appropriation art” est le fait, pour un artiste, de reprendre le travail, la création d’un autre, en le modifiant peu ou pas. ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Appropriation_%28art%29 et http://www.artlex.com/ArtLex/a/appropriation.html )

Tout récemment, ce drôle de concept artistique est revenu sur le devant de la scène avec le scandale créé par Richard Prince à propos de photos qu’il a tout simplement volées sur Internet, aggrandies, puis vendues 90 000 dollars pièce après avoir ajouté un texte en dessous, sous forme de commentaire typique des plateformes existantes sur le web. ( http://fr.artmediaagency.com/115443/des-photos-instagram-volees-vendues-90-000-sur-frieze-new-york/ )

L’une de ces photos: https://instagram.com/p/2ygLRoR2hV/?taken-by=doedeere
L’original: https://instagram.com/p/3Bz1q2R2oI/?taken-by=doedeere

Certains fâcheux se contenteront de dire que ce type de geste artistique (si l’on ose dire) ne date pas d’hier: Marcel Duchamps ou encore Warhol auraient eux aussi usé du procédé ( https://en.wikipedia.org/wiki/Appropriation_%28art%29 ).

Il y a toutefois une différence notable: ils se sont servis de produits industriels, commerciaux, publicitaires, dont la valeur artistique, bien qu’existante a priori (tout objet a été sinon créé, au moins dessiné), n’est pas leur essence.

Débats sur la propriété intellectuelle il y a eu, et il y aura encore.
Non que ce ne soit pas intéressant. On lira avec attention quelques articles:

http://www.law.harvard.edu/faculty/martin/art_law/image_rights.htm
http://www.artinamericamagazine.com/news-features/news/landmark-copyright-lawsuit-cariou-v-prince-is-settled/

Et je m’arrête là à ce sujet, car mon propos n’en finirait pas, et je serais bien incapable de trancher dans l’infini de la connerie :).

Ce qui m’afflige dans la gestuelle artistique de Richard Prince, c’est le prix de recel. Car c’est bien là où je veux en venir: l’art contemporain et son image, dans une grande majorité, sont pollués par la connivence de la médiacratie ploutophile.
Doit-on en douter encore? ( http://fr.artmediaagency.com/108548/des-personnalites-du-monde-de-lart-impliquees-dans-le-scandale-hsbc/ )
Cela rappelle hélas les procès d’hommes puissants et/ou riches, en général impliqués politiquement, tout aussi véreux, qui n’aboutissent jamais lorsqu’ils sont (chance!) lancés aux frais de ceux qui n’auront jamais les moyens de vivre leurs petites frasques crasses et illusoires.

Quelle est donc la sensibilité de ces gens-là, sinon l’attrait de la possession? Que signifie donc le mot “appropriation”, sinon qu’il est entièrement voué à la vaine tentative de la propriété?
Quelle âme, quel homme révèle le procédé?
Oh, rien de neuf sous le soleil, comme on dit. L’éternelle volonté de domination de l’Autre, et l’absence probablement totale d’empathie.

Cela pourrait être risible s’il ne fallait ajouter à ces travers la foutue incapacité de ceux-là qui s’appellent et sont reconnus comme artistes, à créer pour l’Inutile. Car l’Art n’est rien d’autre qu’une autre Vanité.

Mais cette vanité-là, elle procure, elle partage, elle se moque bien d’elle-même; elle a d’autant plus de valeur qu’elle semble avoir disparu…

C’est donc bien un glissement vers l’atrocité de l’Humanité qui s’opère dans le monde de l’art contemporain: l’unique dieu c’est le pognon. Ces “galeries”, ces “artistes”, ces “œuvres”, ces “mécènes” ne sont rien d’autre qu’une suite de chiffres, dont l’intérêt est nul, totalement.

L’équilibre chancelle, retournons donc à nos moutons.

PS: Richard (quel nom!) regarde un peu ce qu’est une des vraies sortes de “appropriation art”, ici dans le domaine de la vidéo ( https://www.youtube.com/watch?v=R8n0EDaEgn4 ). Note bien également qu’il y a une véritable cause, quoi qu’on puisse en penser: http://www.straycatalliance.org/who-is-sca/mission

Adieu les faux artistes, adieu les égoïstes pourris, adieu les idiots, adieu les hommes médiocres et sans âme. Il n’y a que vous, faux enthousiastes impuissants, pour vous essayer à tuer en voulant dénoncer le meurtre, et pour appeler cela:”art”.

Beware

jeudi, mai 28th, 2015
Caterpillar. Photo Lornet-Design, 2015.

http://www.kyotomm.jp/ Caterpillar. Photo Lornet-Design, 2015.

Coucou Richard Prince!
Prends garde,  honorable vieillard, car jamais plus tu ne feras grasse matière fécale de ceux qui ne te demandent rien.
Et ne viens jamais me taquiner, car tu sauras à qui tu t’es frotté (un petit minimum de quelques millions de dollars bien vieux et trébuchants).
Crois-moi, j’ai plus de temps que toi 🙂

Croûton!

Patience…

vendredi, mai 22nd, 2015

Sur le collotype: http://www.openculture.com/2015/05/the-art-of-collotype.html
A Kyoto: https://benrido-collotype.today/
Il y a aussi sur le site http://www.openculture.com/ pléthore de biens culturels gratuits.

Samaplukiléplu

vendredi, mai 8th, 2015
Jardin après la pluie. Photo Lornet-Design, 2015.

Jardin après la pluie. Photo Lornet-Design, 2015.

Oui, ça lave des conneries mondialisées de l’art contemporain qui prend une vitrine de coiffeur de quartier pour objet de tergiversation inutile (post précédent), prétextant une “vision” et glosant à posteriori pour de futiles motifs mercantiles.
Oui 🙂
Il a donc plu. Et c’est tout.

PS: cette photographie est également à vendre, à partir de 300 euros, en fonction du type de papier utilisé et du format demandé.
L’encadrement est possible.
Bien le bonjour par chez vous!

Zut! C’est fermé :(

vendredi, mai 1st, 2015
Godamnit! It's closed!

Godamnit! It’s closed!

L’uni verse

jeudi, avril 23rd, 2015

demivieAlors que d’aucuns cherchent parmi les égarés ou les indépendants de quoi rassasier leur soif de dividendes, il faut bien leur rappeler qu’une philosophie n’est pas qu’un simple mot, même si c’est quand même, aussi, cela. Une demi-vie qu’on espère forcément plus courte que la seconde moitié mérite d’être assassinée proprement, avec délectation et dans les formes qu’on peut 🙂
Le processus de vieillissement n’est un naufrage que pour les vaniteux imbéciles.
Il est donc temps d’accélerer le mouvement afin d’atteindre les 900 km/h et de prendre de la hauteur en se propulsant à une bonne dizaine de kilomètres au dessus de la mêlée, histoire d’aller voir ce qui se passe dans notre dos, là-bas, par derrière la nuit ou par devant le jour.
Evidemment, ce ne sera plus jamais “du typique”. La machine est lancée à tombeau ouvert. 🙂
Retrouver l’espace d’un instant une prime jeunesse dépassée de longue date, et avec elle, ses espoirs chaque jour affligés; goûter à nouveau l’altérité, apprendre de ceux qui ont bien voulu jouer le jeu, et qui, manifestement, offrent avec bonheur leur joie de partager.
C’est pourquoi il est indispensable de prévoir quelques présents afin d’honorer comme il se doit un accueil sans pareil, promu par une jeunesse universelle et que l’on espère dépourvue de vanité.
Car oui, le réseau permet mille autres choses que des velléités guerrières de tout ordre et de toutes obédiences, aussi stupides soient-elles.
On avisera donc.

Un logo type de souche merdique

samedi, mars 14th, 2015

logo_cop21_XLAvant toute chose, vous me pardonnerez un langage cru, familier, vulgaire voire argotique. Puisqu’il faut endosser un vêtement, celui d’artiste, de créateur, bien que pompeux et certainement injustifié, me sied très bien. A ce titre, la liberté est totale dans tous les moyens d’expression et elle devient obligatoire lorsqu’on se rend compte de la vanité et de l’absence de sens de la vie.
Ce n’est cependant pas parce que l’Humanité est crétine qu’il faut s’y rallier.

Alors que je parlais du prix minimum d’un logo ici, et que tous se souviennent des prix affolants des logos ANPE (2,4 millions d’euros en 2004) et Pôle Emploi (500 000 euros en 2009), le Canard nous informait il y a peu de la “nouvelle” solution des élites de la République pour contenir la crise qui ne les touche pas.
On notera que concernant les logos à gros prix, la presse, à son habitude, n’a pas fait état des détails contractuels. Il est certain que le coût de la création elle-même devait être inclus, mais quid des droits d’auteurs et d’exploitation. Bref.canard
Afin donc de faire bonne mesure face au système astucieux qu’ils avaient pu mettre en place dès qu’ils s’étaient aperçus que le vulgum pecum allait bénéficier d’un confort qui leur était réservé, et pour faire croire que, eux aussi, se lamentaient, les puissants ont décidés de faire eux-mêmes, sans compétences et dans le but de réduire les dépenses de l’Etat (mais pas les leurs) un LOGO. logo_cop21
Pas n’importe quel logo; le logo d’une “conférence des parties”. Le nom prête à sourire, de quelque manière qu’on le tourne. Il provient de l’anglais conference of the parties, acronymé en COP (cop signifie flic en argot anglais). On peut se dire qu’avec un titre aussi abscon, et sous lequel on hésite à mettre une exposition érotique ou un salon de l’armement, la tâche du graphiste n’a pas du être simple.
C’est sans compter que le graphiste en question -peut-on l’appeller ainsi?- est au fait de la signification de l’acronyme sus-nommé: il s’agit d’une conférence internationale sur le climat. Un truc écolo, mazette.
Sur le logo, on remarque le sous-titre: “UN CLIMATE CHANGE CONFERENCE” (la casse est ici reproduite).
N’est-ce point d’un ridicule achevé? La conférence ayant lieu en France, l’emploi du français eût été approprié, tout autant que l’usage de points pour abréger United Nations en U.N.
Cependant, il est vrai que depuis quelques temps l’ajout de termes anglais à des logos est d’un chic sans pareil. On lira à ce sujet l’article du Canard sur le logo (encore!) voulu par Huchon. logo_cgidf

Il suffit! Revenons au logo lui-même.
Une forme de feuille lancéolée qui n’existe pas dans la nature et donc la reflète fort mal à supposer que le but soit effectivement de suggérer l’idée de naturalité. Cette feuille n’a pas de pétiole, c’est un limbe simple, dénué de toute attache à la vie qui l’a produite.
On remarquera que, de loin, la feuille semble rongée en un endroit et malade car on note une chlorose au sommet (une décoloration de la feuille due à un manque de chlorophylle).
Voilà qui laisse augurer d’une piètre réussite à cette conférence pro natura.
On ne parlera même pas des couleurs, le vert étant une des couleurs les plus difficiles à imprimer ( https://en.wikipedia.org/wiki/CMYK_color_model ).
Un dessin de tour Eiffel déformé apparaît en blanc à la base de la feuille, histoire de faire comprendre aux illettrés que la conférence a lieu à Paris, comme indiqué en grands caractères juste au dessous. C’est une volonté ministérielle.
Bien plus encore qu’une contre publicité faite au graphisme, ce logo est l’expression de la désinvolture des organes d’Etat face aux enjeux qui concernent au premier chef la survie d’une Humanité qu’ils détestent.
Passant de postes de fonctionnaires non élus et rémunérés par les citoyens à des fonctions élevées dans les entreprises privées dont le but avoué est de faire des profits éhontés, et jamais redistribués à ceux qui les créent, grâce à l’exploitation d’une populasse prolétarienne docile, les puissants se gaussent de ceux qu’ils nomment en chœur avec leurs amis des médias, les “anonymes de la société civile”.

Bravo.

 

Braconnage

dimanche, février 15th, 2015
Intelligence très artificielle

Portrait robot

 

Selle du suffrage universel,
Pouvoir, asseoir,
Entonnoir.

Mastering english language

jeudi, février 5th, 2015

Let’s have a little bit of FUN 🙂
… Well… for those who love languages AND manage achieve or succeed to listen to a free minded master of comic!

This next one has more or less the same signification of the previous picture I made: a disturbing, astonishing, stunning way of depicting POWER!
PS: go fuck yourselves, bastards empowered with bullshit! 🙂

Etude de main anatomiquement ratée

lundi, janvier 19th, 2015

Sondage au pifomètre

 

Fusain et sanguine, crayon, sur papier 90g.

Briser les e-cono

vendredi, janvier 16th, 2015

Faites pro.

Politique

mercredi, janvier 14th, 2015
Charlie?

Charlie?

 

Le jeu vidéo, la 3d et l’Histoire

samedi, janvier 10th, 2015

On m’a demandé il y a peu de temps de bien vouloir répondre à un questionnaire concernant “le métier de dessinateur infographiste en archéologie”.
J’étais tout à fait disposé à y répondre et ainsi devenir le number one du répondeur aux questionnaires 🙂 , mais au final, le questionnaire m’est apparu comme inopportun au regard de ma situation.
En effet, s’il fallait que je me considère, ce serait au moins comme archéologue et historien de l’art tout autant qu’infographiste. Oui, j’ai quelques diplômes, ceux-là mêmes dont aujourd’hui encore, l’ “élite” politique s’efforce  de minimiser la portée dans une visée néo-libérale du marché du travail, tout en obligeant chacun à leur obtention, sous peine de relégation dans les basses couches de la populasse. Allez comprendre ce paradoxe, qui résume assez bien ce qu’est la pensée politique, si toutefois on osait l’appeler ainsi.
C’était bien dans le but de simplifier le processus créatif et la “productivité” d’un savoir trasmissible facilement que je poursuivais un cursus d’archéologue infographiste.
C’était bien sûr sans compter sur la rigidité du système universitaire et socio-professionnel français. Ceux qui sortent du lot, s’ils n’ont pas un solide réseau destiné paradoxalement à résorber leur inventivité, sont vite mis hors d’état de nuire et relégués parmi ceux que d’aucuns aiment à appeler “les anonymes”.
Je ne minimiserai pas ma part de responsabilité, car dans toute société judéo-chrétienne, la culpabilité est une vertu! 🙂
Bref, comment pouvais-je répondre à un questionnaire qui s’adressait à un prestataire de services ayant à travailler en collaboration avec d’éminents archéologues? Comment pouvais-je répondre à un questionnaire destiné, hélas, à ceux qui rentrent dans les petites cases pré-établies par un système plus qu’imparfait?
Je ne pouvais pas, pas plus qu’être une de ces petites mains de l’industrie du jeu vidéo qui, pourtant, parvient aujourd’hui, mais encore petitement, à produire ce que la plupart des ministères de la culture n’arrivent qu’à imaginer en rêve ( voir cet article).
Il est si vrai que l’élément humain domine dans les relations sociales au mépris des aptitudes de chacun. Hélas, les relations sociales sont bêtement hiérarchisées, par chez nous. Une petite faveur contre un poste, un petit billet contre un silence, mon dieu que tout cela est vilain.

 

Les beaufs

mercredi, janvier 7th, 2015

cabuLe Canard que je viens d’acheter aujourd’hui sera le dernier avec des dessins de Cabu.

Chers congénères, cher moi-même, je ne vous dis pas merci et je ne vous salue pas.

Questions et réponses

lundi, septembre 15th, 2014

On m’a tout récemment posé des questions à propos du métier d’infographiste multimédia 3D. Il me semble que c’est un sujet intéressant à plus d’un titre.
Voici donc quelques unes de mes réponses. D’aucuns diront que ça sent le pessimisme, mais je préfère les termes de lucidité et de réalisme. Pour d’éventuels commentaires, voir la rubrique contact, je filtre.

 

Enquête métier pour infographiste multimédia 3D

 

Conditions de travail :

Pensez-vous qu’il y ait actuellement des débouchés?

Le métier d’infographiste 3D est fortement lié à la production d’images fixes (rendus), de vidéos ou encore de jeux vidéo.
Ces produits sont utilisés dans la communication, la publicité, l’architecture, la visualisation industrielle et l’industrie du jeu vidéo, qui reste une catégorie à part.
Comme dans tous les domaines, en France, les débouchés sont peu nombreux en cette période sans fin de frilosité entrepreneuriale et d’inepties aussi bien politiques qu’économiques.

Toutefois, pour avoir une idée des débouchés actuels, il peut être utile de consulter les sites proposant des offres d’emploi dans les domaines recherchés.
Pour le jeu vidéo, le site de référence en France est http://emploi.afjv.com/emploi_offres.php
En étant un peu taquin, on peut dire que si vous n’aimez pas Paris et sa riante banlieue et que vous n’avez pas l’intention d’émigrer à l’étranger, les solutions sont assez maigres 🙂
Consultez également http://www.cgsociety.org/ et tous les sites contenant CG (computer graphics) dans leur nom.

Penchez-vous également sur les sites métier (architecture, industrie, etc).

Songez aussi à vous établir en indépendant, si vous pensez pouvoir relever ce défi, et que vous avez un solide carnet d’adresses de potentiels clients. Le cas échéant, il faudra vous muter en commercial avant même de commencer votre vrai métier.

Quels sont les critères de sélections, quels types de contrat?

Voir le code du travail des pays concernés. Tous les contrats sont possibles, mais l’ambiance générale tend vers des contrats à durée déterminée ou des missions temporaires, si vous êtes déjà connu et que vous avez donné satisfaction, toutefois.
Il est illusoire de croire que la créativité est un atout, surtout dans les domaines industriels. La plupart des entreprises recherchent des exécutants.
Les contrats à durée indéterminée sont rares, comme partout ailleurs, hélas.

Quels sont les horaires, les jours?

Ce sont les mêmes que dans tout autre travail salarié, lorsque l’on est salarié, en fonction de l’entreprise. A Paris on embauche plus tard qu’en province, pour finir également plus tard.
Il n’est pas rare de travailler dans l’urgence, surtout dans la pub et la communication. Dans ce cas, les horaires sont fonction des délais imposés.
Lorsque l’on est indépendant, cela dépend du carnet de commandes mais également d’un choix personnel, dans le respect de ses clients, évidemment.

Le salaire pour un débutant?

Il semblerait que le Medef veuille réduire le smic, en ce jour du 15 septembre 2014…

 

Contenu du poste :

En quoi consiste le travail ?

Modélisation 3D d’après plans ou photos, création de textures 2D, animation, montage vidéo, code…
Le travail d’infographiste 3D peut amener à s’intéresser à des aspects très éloignés de la création de volumes, comme la comptabilité, la gestion administrative, l’établissement de devis et de factures, surtout lorsqu’on est indépendant. On peut également être amené à réaliser des études de terrain, comprenant photographies, relevés métrés, établissement des dossiers de travail.

Aspects positifs et aspects négatifs de ce métier?

L’aspect positif principal repose sur la possibilité d’être créatif, tant dans la démarche de travail, les solutions apportées dans la réalisation (différents chemins, plus ou moins longs peuvent mener au même résultat) que dans l’aspect visuel des produits réalisés. C’est là l’attrait d’un tel métier.
Les aspects négatifs se retrouvent lorsqu’on est contraint d’exécuter un travail formaté sans possibilité d’écarts.

Comme tous les autres métiers, d’autres aspects sans rapport avec le « cœur de métier » viennent agrémenter ou noircir le tableau, en fonction de l’ambiance de travail, de la philosophie de l’entreprise, bref, en fonction du contexte social dans lequel on travaille.
Conditions d’accès :

Quelle formation avez-vous?

Formation universitaire en histoire de l’art (maîtrise), autodidacte ad vitam, formation infographie audio-visuelle (2D, 3D, vidéo) niveau 3.

Selon vous, quelles qualités sont nécessaires pour exercer ce métier?

La curiosité, l’imagination, l’endurance, la patience, le soin.

Le guide du retard

mardi, août 19th, 2014

Initialement intitulée “guide du routard (recyclage)”, cette photographie inédite de Le Jocrisse fut prise en juillet 2009.
C’est une photo que je trouve assez réussie, prise sur le vif, si l’on peut dire :). Elle me rappelle par son titre le titre, justement, du Guide du routard intergalactique, bêtement dénoncé par les ayants-droits du nom guide du routard.
Quelle bêtise bien frenchie. Mais passons.

guide du routard (recyclage). Le Jocrisse.

guide du routard (recyclage). Le Jocrisse.

 

Digression sur l’art contemporain…
Dans une vaine tentative d’arter et de contemporainer qui me prend, divers titres me viennent à l’esprit: “ma boule”, “rouge ou bleu, choisis ton camp”, “la pupille de dieu”, des machins bien nuls qui raviveront l’esprit mollasson des convives vernissées.
Ultime question concernant cette arnaque (oh oh), pourquoi intituler “sans titre” une œuvre qui n’en a justement pas… La question ne se pose pas, m’ont répondu le marchand et l’artiste, il faut juste lui donner un prix exorbitant! Welcome to the matrix 🙂

 

Le papier et la communication imprimée

vendredi, juillet 4th, 2014

La racaille des présidents au gnouf, les mono-neurone millionnaires s’amusant avec une balle, les espoirs bientôt et à nouveau déçus, la vie continue jusqu’à la mort. L’âme y survivra-t-elle?

boîte

Boîte.

J’ai eu récemment à travailler sur un assortiment de cartes destinées à un mariage. Elégance et sobriété devaient primer, une pointe d’humour pouvait se faire jour, c’était là le cahier des charges.
Lorsque que beauté et sobriété se rencontrent, l’efficacité n’est jamais très loin. Il faut bien sûr être capable de quelques émotions, il faut être sensible pour les appréhender.
En matière de graphisme imprimé, la question du support peut donc devenir primordiale. Non qu’elle soit nécessaire, mais elle se pose en premier, car du support dépend le rendu final, tant d’un point de vue graphique et colorimétrique que d’un point de vue de la sensation que procure le toucher d’un papier.
C’est ma muse et un ami qui m’ont rendu sensible à l’importance du papier en tant que support, mon amour matérialiste pour les beaux objets et ma sensibilité personnelle ayant fait le reste, mélangée à la stupéfaction devant les exploits de certains hommes à savoir les fabriquer.
Il fallait donc pour cette commande un carton d’invitation à la cérémonie de mariage ainsi qu’au vin d’honneur comportant deux volets, une invitation au repas séparée, un menu, ainsi qu’une carte de remerciements et de faire-part.
La douceur de l’événement, sa date à la météo parfaite, ainsi que ses instigateurs, un peu libertins (“Qui refuse les contraintes, les sujétions; qui manifeste une grand esprit d’indépendance, qui fait preuve de non conformisme.”), commandaient l’usage d’un papier sortant de l’ordinaire. Quelques éléments de la fête avaient d’ores et déjà été préparés sur des supports tout à fait exotiques, provenant d’une lointaine contrée du soleil levant.
Comme pour toute commande, le commanditaire avait prévu un budget étendu mais limité. Le talent du graphiste allait avantageusement se lier à des supports haut de gamme, sans qu’ils soient exclusifs et que leur prix ne soit excessif.

Toute la communication autours de cet événement serait faite sur support papier, avec le concours de La Poste comme coursier.

Cette décision supposait l’utilisation d’enveloppes, qui furent choisies parmi la gamme “Pollen” éditée par Clairefontaine (120g/m²). -http://www.clairefontaine-pollen.com/les-cartes-et-enveloppes.html
Les enveloppes d’envoi des invitations seraient rectangulaires au format 220×110 mm, de couleur blanche, celles des remerciements et des faire-parts, carrées, au format 165×165 mm, également de couleur blanche.

Pour l’affranchissement, un timbre aux couleurs de Baccarat en forme de cœur fut choisi opportunément puisqu’édité juste au moment de l’événement.

Papier Rives tradition

Invitation au mariage

Le carton d’invitation à la cérémonie, comportant les deux prénoms des mariés dans une typographie calligraphique de belle facture, simple et raffinée, fut décoré par un élément d’une peinture de Tien-shih Lin, illustrant le poème de Liu Yu-hsi’s sur “L’été mourant” (poésie T’ang 618-906 A.D.). A l’intérieur, sur le volet gauche, figurent les coordonnées et sur la partie droite le texte de l’invitation, dans un typographie également calligraphiée mais différente, en cela qu’elle est plus simple et droite, de celle utilisée pour les prénoms. Le revers de l’invitation présente une sombre histoire de robots qui dialoguent, censée être drôle pour les amateurs de cinématographie.

Ce carton d’invitation, envoyé à chacun des participants par voie postale, est imprimé sur un papier Rives tradition extra blanc (250g/m²) de dimensions 210×100 mm fermé, 420×100 mm ouvert, un papier au grain feutré sur toutes ses faces, à la texture traditionnelle et raffinée.

Papier Curious Translucent

Invitation au dîner

Le carton d’invitation au dîner, de format 210×100 mm, est quant à lui imprimé sur un papier CuriousTranslucent d’Arjowiggins (230g/m²) de dimensions 210×100 mm. C’est un papier calque sur lequel apparaît en faux filigrane, grâce à sa translucidité et à une impression à 20% d’encrage, le dessin monochrome de la peinture de Tien-shih Lin, reprise de la page première du carton d’invitation.
Faut-il le préciser, cet élément graphique d’une beauté d’obédience (ça veut rien dire, on s’en fout) est le fil conducteur de toute la panoplie papetière de cet événement.
Les deux typographies (celle des prénoms et celle du corps de texte) du carton d’invitation sont reprises sur celui du dîner, afin de conserver une ligne graphique facilement reconnaissable, et viennent couvrir une partie du faux filigrane.

papier couché

Menu de mariage

Le carton du menu, pour d’évidentes raisons pratiques, est quant à lui fabriqué dans un matériau plus robuste et moins noble: un simple papier couché demi-mat 350 g/m² blanc, au toucher assez lisse, même sans aucun pelliculage (à y réfléchir un Condat aurait mieux fait l’affaire, l’impression du lettrage n’aurait pas présenté le crénelage qu’on distingue à la loupe).
De dimensions 105×150 fermé et 210×150 ouvert, il reprend le motif graphique du carton, mais qui court sur les pages 4 et 1. A l’intérieur, page 2, les vins, et page 3, le menu. La typographie reprend la même disposition que le reste: calligraphie noble en page 1 et calligraphie plus simple en pages intérieures.

Papier Conqueror Diamant

Remerciements et faire-parts

Les faire-parts et cartons de remerciements, bien que d’un format différent ont la même première page; l’élément graphique, de même taille, est simplement et judicieusement tronqué sur l’un de ses côtés. Imprimés sur un papier Conqueror diamant étonnamment ultra-blanc alors qu’en papier recyclé, ils présentent un toucher soyeux, sans grain ni aspérité. De dimensions 140×150 fermé et 280x 150 ouvert, il permet l’insertion d’une photo des mariés en costume de pingouins, en page 3; la page 2 étant réservée au texte, toujours typographié selon la charte choisie pour toutes les autres impressions. La page 4 reprend bien évidemment l’histoire cocasse des robots, avec une petite variante dans le propos.

Pour cette recette sobre et élégante, créative et privée, ne comptez pas moins de quatre chiffres. Pour ceux qu’un tel montant rebute par sa petitesse, il est possible de gonfler la facture en utilisant des procédés encore plus coûteux tels que l’embossage, le gaufrage, la dorure ou l’argenture à froid, les découpes ou les vernis sélectifs.
Post-scriptum: et j’allais presque oublier les fameux porte noms! Ceux-ci furent calligraphiés à la main, avec une plume Rotring (le support ne s’y prêtait pas) un feutre Mitsubishi 0.8 mm sur le même papier Curious Translucent que les invitations au dîner. Et jamais je ne vous dirai que c’était les chutes de découpe des invitations 🙂