En tant qu’artiste, la liberté est encore totale. L’esprit ne peut être aliéné que par lui-même, en général avec l’aide d’Autres, eux-mêmes contents de leur aliénation, ou du moins qui en tirent quelques bénéfices, bien sûr, sans le savoir.
Imaginerait-on un philosophe, pire! un psychanalyste se mettre à nu, se laisser aller à la colère, se métamorphoser telle la chenille, chrysalide puis papillon pour enfin mourir en beauté? Non.
Et bien l’artiste est ce qui pourrait sembler manquer à ceux-là.
Des genitalia en gros plan? qui, semblerait-il, sont l’outrage le plus “dément” de notre période, l’artiste le peut. Et peu importe la raison qui ne regarde que lui et son inconscient.
Des meurtres fantasmés? de ceux qui font qu’on emprisonne des populations entières, l’artiste le peut également.
Penser. Utiliser ce qui fait l’humain dans un chaos organisé. Voilà ce qui fait l’artiste.
La lie de l’esprit est envahissante, le pulsionnel, bien qu’indispensable, est devenu la brute réalité acceptée par le nombre. Brutal.
Les moyens de diffusion de cette excrémentielle merde sont légion, ils sont effectivement partout, aujourd’hui, même lorsqu’on regarde ce qu’on croit être des étoiles et qui ne sont que les jouets volants d’un milliardaire.
Heureusement, il y a l’art sublime, tant qu’il reste; l’artiste, tant qu’il vit.
Hélas, parmi ceux-ci se faufilent des imposteurs, que l’on dit “maîtres”, en plus.
Mais voilà, il en est ainsi de la vérité mêlée de réalité, on n’en cueille pas les fruits sans dommages, on ne les atteint pas sans effort.