Refusé, deuxième.

J’ai répondu qu’il ne fallait pas oublier le salon des refusés.
Qui se souvient des artistes et des œuvres de ceux qui ont précédés les impressionistes? Pas grand monde. Et on ne parle même pas de la valeur marchande des œuvres produites, puisque c’est la seule valable à notre époque néo-libérale capitaliste.
Qui se souvient de ceux qui étaient en bonne place au salon des acceptés? Oui, ceux-là même qui ne sont plus rien, tandis que les refusés ont aujourd’hui toutes les faveurs et toute l’attention.

Alors oui, ce fameux salon des refusés, c’est une sacrée idée.

En tout cas, je viens d’économiser mille balles en me faisant refuser du off libre d’Arles. J’avais vu ça, qu’une association, le collectif du hérisson (avec un excellent logo, bravo au graphiste) proposait pour 1040 euros (adhésion + 950 € de frais) l’exposition de photographes dans quelques galeries à Arles pendant le festival de la photo. J’étais prêt à payer bien que cela m’aurait ruiné.
Je reste donc très riche.

Je suis également assez en colère car je m’aperçois que le monde est vraiment un triste ramassis.
Mais baste! je prends cela comme une bienveillance qui m’épargne de côtoyer ceux qui n’en valent pas la peine. Bon, j’aurais bien aimé visiter Arles quand même. Zut quoi.
Aller, je me remets à mes prints et à mes contre-collés.
Le monde est vaste et l’art le multiplie à l’infini. Et il me reste, je crois, quatre amis.

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