Ce qui est appelé wokisme est en réalité un deletisme.
Imaginons que toute personne (car il s’agit surtout des personnes et non des idées, au final) ayant eu un comportement criminel ou supposé tel en fonction du contexte géo-historique et des lois d’alors s’y appliquant, soit effacée de l’Histoire (ce qui est impossible, mais parlons ici, du moins, des traces visibles).
Cette logique ne permettrait-elle pas d’en finir avec la vengeance? la revanche? la haine?
On ne peut supprimer la haine qu’en supprimant l’amour, et ces deux assertions sont sinon vaines, irréalisables.
Le lissage de l’humain est autant une aberration qu’une manipulation. La vengeance d’un crime n’annule pas le crime et ne rétablit pas les victimes dans leur état antérieur de santé (ou supposé comme tel).
La vengeance est l’antithèse du droit et de la justice, l’antithèse de l’humanité faisant société et protégeant ses membres.
( https://www.leprogres.fr/societe/2024/09/18/la-fresque-de-l-abbe-pierre-a-tarare-va-etre-effacee-et-la-place-a-son-nom-renommee )
On n’efface pas les vilains et les vilénies, c’est impossible, on les intègre en les jugeant et en les punissant, c’est le rôle bien insatisfaisant et imparfait, mais nécessaire, de la Justice.