Heurt de la mort

Petit tigré libre a rendu son dernier souffle il y a quelques minutes. Déjà les mouches vertes s’affairent autour des yeux et de la gueule. C’est pas la Syrie, non. C’est pas ces terres, jamais si loin, qui empestent la mort, la pourriture des corps, gueules et bouches ouvertes dans une ultime tentative de respirer l’air vicié; yeux sans expression d’aucune vie, corps boursoufflés d’eau de la noyade…
Mais c’est kif.
Alors aux vivants qui puent la merde de leurs propos et de ce qu’ils pensent être des idées, aux religieux guerriers, aux politichiens haineux, aux faux philosophes français, à toute cette lie de la bêtise, je veux bien creuser un trou et répandre la chaux vive.

Hier, sentant la fin proche, il était venu sans crainte comme le font ceux-là, se faire caresser la tête, accepter une seringue d’eau, et encore, mais non… même les sardines odorantes n’avaient qu’occasionné une simple bouchée réflexe. Déjà les nécrophores voletaient.
La mort a une odeur puante, un son sifflant et râleux, un regard qu’on n’oublie pas, une démarche chaotique qui signifie la fin.
Je la souhaite à ceux qui ne savent que détruire le vivant sans même une contrepartie, à ceux qui jouissent de la souffrance des autres; ce sera leur lot.

One Response to “Heurt de la mort”

  1. Salomon Reinach dit :

    J’suis l’fossoyeur des p’tits chats
    Pour invalides passer par bouatacha…

    🙁

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