Du suicide

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“Suicidez-vous” lancé aux policiers par la foule innombrable des gilets jaunes.
C’est la solution rapidifiée à la perversion dont ces agents d’état sont la symbolisation de la structure, paradoxale. La police, terme grec signifiant la cité, est symbolique de la bonne marche de la société, une sorte de mal (la force brutale et violente, dite légitime, donc autorisée en des cas définis par les lois) nécessaire afin de conserver un semblant de paix sociale.
Or, la police pervertie par le type de gouvernance imposée par des personnes toxiques, psychopathiques, perverses donc, se fait liberté de jouir du mal fait à autrui. Il est aisé de reconnaître que, depuis les expériences de Milgram (sous un commandement, une pression, un harcèlement pervers et qui ne dit pas son nom, on peut commettre le pire en toute insouciance/inconscience), on sait combien il est aisé de manipuler telle des marionnettes ceux qui se mettent volontairement sous les ordres d’une puissance hiérarchique/théologique (les termes sont identiques par confusion “bien menée”).
Il semblerait que la puissance de force physique remplace hélas trop souvent celle de l’esprit.
La petitesse d’esprit de ceux qui écrivent la robotisation (de véritables nazis en fait) aussi appelée algorithmes des outils d’expression humaine autre que la parole et l’écriture sur papier, se retrouve dans les injonctions fortement injectées de l’inconscience de ceux qui y participent, à savoir ceux qui dénoncent tel ou tel propos (en général parce qu’ils ne le comprennent pas et aiment à user de ce qu’ils croient être une sorte de pouvoir — tout à fait illusoire, halluciné, en fait).

Cela est très fragile: les penseurs d’aujourd’hui (on parle ici de véritables penseurs, de ceux et celles qui exercent leur liberté) continuent à écrire sur le fragile matériau qu’est le papier, réductible en quelques instants au néant, par le feu.
Les autres utilisent la vidéo, format ô combien futile et périssable, à en connaître les affres électriques. L’Humanité possède des écrits sur volumen de plusieurs milliers d’années, des écrits sur roche encore plus anciens. Lorsque la production électrique cessera, ce qui adviendra (peut-être avec la réduction drastique voire la fin de l’humanité), seuls resteront les peintures rupestres protégées dans des cavités, quelques livres papier dont le naturel peu transformé des matériaux leur assure l’éternité, et la parole. Toute la civilisation, au sens archéologique du terme, celte d’Europe s’est bâtie sur une tradition orale qui en fait à la fois sa force et sa très grande faiblesse, pas tant parce que les paroles s’envolent, mais parce qu’elles permettent la perversion en étant son meilleur outil.
C’est ainsi que pour tâcher d’assurer une certaine paix, les lois furent écrites. Quel dommage que ce petit juif de Moïse, tout hystérique, ait brisé ses tablettes face à ce qui n’était finalement qu’un divertissement animal, une tentative de totémisation d’un peuple face à l’ennui [si je peux me permettre un petit trait d’humour intellectuel]. Ce n’était évidemment pas à l’honneur de ce peuple de vouloir plus vite ne plus penser qu’il allait mourir, mais la sagesse aurait commandé une attitude plus thérapeutique que celle de la colère hystérique.

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