Archive for the ‘art stuff’ Category

La geste créative

mardi, février 9th, 2016

murLes estampes japonaises sont d’abord des impressions monochromes qui deviendront polychromes avec les progrès de l’imprimerie. Ce sont bêtement, si l’on peut dire étant donné la maîtrise nécessaire à leur réalisation, de gros tampons de bois gravés et encrés appliqués soigneusement sur du papier.
La fascination qu’exercent les estampes provient du trait de l’artiste qui dessine le sujet, mais aussi de l’art du graveur qui doit faire apparaître en relief sur une planche de bois de cerisier chaque trait, aussi fin soit-il, chaque aplat de couleur, le tout en se souciant de l’exacte superposition des différents tampons, tels des calques.
On peut déjà soupçonner que cette notion de calque et de superposition donnera lieu aux dessins animés dont les Japonais sont incontestablement les maîtres, tant techniquement que d’un point de vue créatif.

La création se nourrit non seulement de la quotidienneté mais aussi et surtout de la souffrance expérimentée, et c’est ce qui lui donne autorité et altruisme, on y reviendra peut-être plus tard.

L’apparition des estampes au XVIIème siècle à Edo (aujourd’hui Tokyo) a été favorisée par les bourgeois et les artisans qui voulaient promouvoir un art qui leur ressemble, abordable et accessible, à la différence de l’art aristocratique qu’était la peinture sur fond d’or, que l’on retrouve décorant les somptueuses demeures et châteaux des puissants sous la forme de kakémonos, de paravents, ou de parois mobiles.
Les estampes représentent les métiers, les animaux, la nature, les scènes de la vie quotidienne; bref, c’est un art que l’on pourrait qualifier de populaire.
On peut même aller jusqu’à dire que c’est un art de calendrier (sans aucune comparaison avec les chatons de celui des PTT, encore que les chats sont évidemment très vénérés au Japon, comme tout ce qui existe, d’ailleurs).

L’estampe est peu onéreuse et elle est destinée à une diffusion la plus large possible, grâce à l’imprimerie.
C’est justement une voie qu’on me conseillait de suivre lorsque je m’enquis de l’avis de quelques amis à propos de mes récentes créations photographiques. Je fus d’abord un peu intrigué par l’exemple d’un Warhol dont je n’apprécie guère le délire publicitaire, étant donné les conséquences néfastes, visibles aujourd’hui, d’un amusement tout à fait acceptable et même enviable à l’époque.
Evidemment, je préfère me référer à la multiplication des estampes pour m’autoriser à faire profiter le plus grand nombre (encore que limité) de reproductions de mes œuvres.
Concernant cette problématique du nombre infini de reproductions contre l’unicité d’une œuvre, j’ai mon avis: la sériation est une donnée d’abord marchande avant d’être éventuellement pédagogique, et elle peut dénaturer le geste créatif, le sentiment mis dans une œuvre. C’est probablement ce que doit vouloir signifier, entre autres, l’exposition d’objets tout à fait usuels et banals tels qu’une fourchette sans valeur historique, par exemple, dans un musée.
Cependant, le capitalisme néo-libéral a également fait sienne l’unicité des œuvres, en faisant croire que c’est une raison pour augmenter indéfiniment la valeur marchande d’icelle.

Il faut donc trouver un milieu, juste, afin que la plupart puisse acquérir des œuvres, sans qu’elles deviennent de bêtes objets de supermarché.

Je pense, à contrario de bien des gens du milieu, que l’œuvre doit également être décorative et présenter une esthétique digne (en cela je laisse son libre-arbitre à l’amateur).
On a l’impression, le plus souvent, que plus une œuvre est bizarre ou laide ou interlope, plus elle a de valeur. Cela doit être une maladie de notre temps.
N’y a-t-il point eu une période Art nouveau, caractérisée par des lignes et des motifs plutôt végétaux, alors que l’industrie battait son plein, et que justement les avancées techniques permettait de créer des œuvres appelant à la nature plutôt qu’à la technique?

Il existe aussi de façon cruelle et quasi hégémonique dans l’art contemporain de la fin du XXème siècle et du début du XXIème une vision qui sépare irrémédiablement l’œuvre, en tant que signifiant, de ce son signifié. C’est ainsi que j’ai pu”admirer” un empilement de cailloux d’occasion perchés sur un pilier de section carrée au Palais de Tokyo, à Paris.
Sacrée recherche artistique… ou bien n’est-ce qu’une imposture de plus afin d’attirer les subventions publiques pour s’épargner le combat de l’accession au graal du RSA?  🙂

Il n’empêche que dans cette gesticulation artistique, chacun peut réunir trois galets afin de les superposer, et cela sans bourse délier. C’est un point non négligeable.
Mais ce ne sera pas l’œuvre unique, bien qu’aisément reproductible, de l’auteur. Quant à sa valeur décorative… il paraîtrait que c’est d’un chic fou… On s’autorise à penser que ce serait même “zen”…
Pour moi, la valeur “zen” commence une fois l’équilibre atteint irrémédiablement (haha!) lorsqu’on a empilé 42 galets.

Signature (dégoulinante en JPG dégueulasse)

dimanche, décembre 13th, 2015

signatureIl est certain qu’à moins d’acquérir une œuvre originale et authentique créée par… moi, à un prix tout à fait abordable mais cependant fort justifié, vous n’aurez rien d’autre que cette capture assez vilaine, constituant elle-même une œuvre, gratuite. 🙂

Il n’est donc pas improbable que le résultat d’une compression de fichier numérique fasse un jour prochain l’objet d’une attention plus particulière.

Photo

jeudi, octobre 8th, 2015

La photographie est un art, mais c’est avant tout un moyen de mettre à distance. On se dare.
La photographie, c’est évidemment une prise de vue, une prise de conscience, un point de vue, une position, un moment.
La photographie c’est aussi le développement des clichés. On y voit ce qu’on veut. En cela, c’est bien de l’art.
Outre le plaisir rude du moment cliché, c’est également un papier, une vision, un tirage.
C’est une vaine partie du monde et une sensibilité. C’est un temps chaotique et immuable, ordonné, celui de l’indicible.

Prochainement, une production à multiples visages, aux angles de vue différenciés. Encadrées, exposées, et même offertes.

La photographie c’est du travail, et quand il est bien fait, en général, il ne paye pas 🙂

En attendant, regardez donc Le chat du rabbin d’Antoine Delesvaux et de Joan Sfar (2011). animation

Beware

jeudi, mai 28th, 2015
Caterpillar. Photo Lornet-Design, 2015.

http://www.kyotomm.jp/ Caterpillar. Photo Lornet-Design, 2015.

Coucou Richard Prince!
Prends garde,  honorable vieillard, car jamais plus tu ne feras grasse matière fécale de ceux qui ne te demandent rien.
Et ne viens jamais me taquiner, car tu sauras à qui tu t’es frotté (un petit minimum de quelques millions de dollars bien vieux et trébuchants).
Crois-moi, j’ai plus de temps que toi 🙂

Croûton!

Briser les e-cono

vendredi, janvier 16th, 2015

Faites pro.

Le guide du retard

mardi, août 19th, 2014

Initialement intitulée “guide du routard (recyclage)”, cette photographie inédite de Le Jocrisse fut prise en juillet 2009.
C’est une photo que je trouve assez réussie, prise sur le vif, si l’on peut dire :). Elle me rappelle par son titre le titre, justement, du Guide du routard intergalactique, bêtement dénoncé par les ayants-droits du nom guide du routard.
Quelle bêtise bien frenchie. Mais passons.

guide du routard (recyclage). Le Jocrisse.

guide du routard (recyclage). Le Jocrisse.

 

Digression sur l’art contemporain…
Dans une vaine tentative d’arter et de contemporainer qui me prend, divers titres me viennent à l’esprit: “ma boule”, “rouge ou bleu, choisis ton camp”, “la pupille de dieu”, des machins bien nuls qui raviveront l’esprit mollasson des convives vernissées.
Ultime question concernant cette arnaque (oh oh), pourquoi intituler “sans titre” une œuvre qui n’en a justement pas… La question ne se pose pas, m’ont répondu le marchand et l’artiste, il faut juste lui donner un prix exorbitant! Welcome to the matrix 🙂

 

Contemporary art

mercredi, mai 14th, 2014

In a simple definition, contemporary art is a mean to ask “what is art?” I do not remind or call anything else from my courses in this matter @ university.
For example, if you defecate in the middle of an empty white room and say it’s an art exhibition, and ask people to come see it, you can always say: “my art is about asking what art is”.
Don’t smile, international contemporary artists already did it, and you can buy the shit for quite a lot, moron! 🙂

Basically, contemporary art is anything you want, but you have to write something beside it to lead people to understand what you mean, in a false manner.

So here’s the first less smelly:

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Le texte explicatif est: “et nous en faisons tous partie”. Rabbit hole.

 

Recyclage graphique

mardi, janvier 15th, 2013

Après tout, pourquoi pas. Ça fera la nique à l’outsourcing, principe de base des concours graphiques destinés à faire travailler d’honnêtes et pauvres artistes gratuitement.
Voici donc une livrée recyclée, un peu à l’arrache, les délais étant assez courts, mais surtout parce que le carrossier a dû la peindre en pièces détachées 🙂 -il s’attachera à mieux faire les raccords la prochaine fois-
Une première qui en amènera peut-être d’autres. Le site des Casse-Cou, sympathique équipée belge s’adonnant aux joies de la simulation automobile sur RFactor.

Chevrolet Lacetti by LD

Chevrolet Lacetti by LD

Untitled

vendredi, juin 8th, 2012
FS

Untitled1

FS

Untitled2

Fast cars and koons-eries

vendredi, octobre 8th, 2010

Personnellement le homard gonflable ne me sied que très peu. Mais je dois bien avouer que j’aime assez avoir champs libres sur roues. Illustration : “champs libres” par Lornet-Design et BMW art car 2010 par Jeff Koons.

Champs libres versus Koons BMW art car.

Ultime bistouri

lundi, septembre 27th, 2010

Photographie

Ultime bistouri, dernière chance.

Se faire entendre ou se faire étendre…

jeudi, juillet 1st, 2010
Humanity 2010

Humanity 2010

Le système global que servent aveuglément les individus broie l’Humanité.
La démocratie indirecte souffre de ses intermédiaires compulsifs et vénaux.
On ne fera jamais table rase. Aujourd’hui, l’écoute est un vain mot, l’irresponsabilité une règle de nantis.
La souffrance demeure grandissante, et Gaïa est difficilement atteignable. C’est pourtant là que nous sommes tous amenés à finir.

Creative web3d : Islanda 6000 U

lundi, décembre 28th, 2009

Voici un aperçu en vidéo de l’île 3D créée par Lornet-Design: Islanda 6000 U.

Cette île présente deux côtes et une pointe rocheuses. Une forêt s’adosse sur les grandes falaises de l’est, alors qu’à l’ouest une pointe rocheuse menace les bateaux en perdition. Au sud, des falaises affaissées accumulent les galets roulés par la houle incessante et mâchés par les déferlantes. Trois plages permettent l’accostage facile des bateaux luxueux qui s’aventurent parfois sur Islanda 6000 U…

Même déserte, Islanda 6000 semble être habitée. Un curieux destin attend ceux qui s’aventurent sur son sol…

Game design : a 3D island

mardi, décembre 15th, 2009

Lornet-Design connaît bien Internet : il en est issu.
Internet n’est pas seulement un moyen de communication ou de commercialisation, c’est aussi une machine à émulsions et on y trouve quelques perles rares (dépêchez-vous, l’ivraie est en train de supplanter le bon grain) .
Avant de se lancer dans un ambitieux projet de web 3D, Lornet-Design s’attaque à l’élaboration d’une scène 3D VRML représentant une île. Traitée comme un décor de jeu vidéo dans lequel quelques interactions multi-utilisateurs seront possible , cette scène est un élément d’un scénario plus global…
C’est à la fois un challenge graphique et une approche de la programmation VRML qui permet de partager les animations à plusieurs : grâce à un serveur une animation déclenchée par un des participants est visible pour les autres et entraîne des conséquences visibles par tous 🙂 .

L'île eau, une île en 3D VRML

L'île eau, une île en 3D VRML multi-utilisateurs

L’île eau est un travail de maîtrise. Toutes proportions gardées, cette île 3D fait appel à différentes technologies de pointe (bien sûr 🙂 ) : le multi-texturage, les événements partagés, les animations 3D et sonores ainsi qu’un gameplay simple mais efficace.
Pour suivre le déroulement de la création et remercier par la même occasion l’aide précieuse apportée par les Rêvemonde angels, je vous propose un lien : live creation of a 3d multi-user VRML island
A bientôt pour la campagne de promotion.

Laboratoire des nouvelles scènes

dimanche, novembre 1st, 2009

Les derniers hommes sont bien plus fous qu’on pouvait le croire : voilà qu’ils organisent un complet festival des arts nouveaux, mélangeant arts numériques et performance scéniques, combustion digitale et mouvements éphémères.
Etant donné l’approche novatrice de ces arts d’avant-garde, je me réserve le droit de ne pas commenter avant d’y avoir goûté 🙂
Ce festival de spectacles visuels et musicaux tiendra séance du 12 au 22 novembre 2009 dans les salles étudiantes de la citée dijonnaise et sera clôturé par une rencontre débat.

Festival Labomatique Dijon novembre 2009

Festival Labomatique Dijon novembre 2009

Vous pouvez expérimenter le programme du festival labomatique sur www.labomatique.com

[à l’heure où j’écris ce billet le lien ne semble pas fonctionner… je mets donc à disposition le programme du festival labomatique , par ailleurs disponible également ici]

labomatique-programme-novembre-2009-pdf

Avant-goût:

  • While going to a condition et duo par Hiroaki Umeda
    12 novembre, 21h, théâtre Mansart (performance danse multimédia)
  • Battling (((…))) vs Christelle Séry
    13 et 14 novembre, 21h et 19h, salle de l’académie de la bibliothèque municipale (contrebasse et guitare electrique vs écriture)
  • It is time… (to get hardcore) par Cie KSKF
    14 et 15 novembre, 21h et 11h, théâtre Mansart (spectacle multimédia pour 2 danseurs)
  • Under_score par Armando Menicacci et Christian Delécluse
    17 novembre, 21h, Athénéum (stage danse et arts numériques)
  • Il n’y a plus rien par les derniers hommes
    18 et 19 novembre, 21h et 19h, théâtre Mansart (concert virtuel vs danse et multimédia)
  • Recomposition par Tinytool
    19 novembre, 21h, Athénéum (100 musiciens pour un concert sans musiciens)
  • Passages secrets par Média Art Fructidor (performance multimédia cinéma et musique)
    Futurinô par Rinôçérôse et Electric Shadow (concert rock/musique electronique/design multimedia)
    20 novembre, 20h30, la Vapeur
  • Paradiscount par Collectif MxM
    21 novembre, 19h, théâtre Mansart (performance nouveaux médias/musique)
  • Art de la scène en Europe et nouveaux médias rencontre/débat
    22 novembre, 14h30, théâtre Mansart